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samedi, 08 octobre 2005

Mellila & Ceuta

... ou le retour à nos "jolies colonies" dont il était question dans la note du 24 septembre.
Parce que c'est bien encore la France qui est concernée.
Ces jeunes qui tentent d'envahir les enclaves espagnoles, d'où viennent-ils ?
Sinon du Mali, du Sénégal, de la Guinée, du Congo, du Cameroun !
Et par où transitent-ils ? Par le Maroc...
...D'anciennes colonies en vieux protectorat, à travers le désert, les frontières des indépendances... Sinistre balade !

Le silence de nos gouvernants ?
Ils préférent sans doute lâchement le garder et laisser les voisins espagnols se dém...der ! Ces voisins qui d'ailleurs, doivent penser certains, feraient mieux d'abandonner les enclaves...
Mais pour conseiller de se moucher, faut-il ne pas avoir de morve au nez ?...

Gunter Grass, qui se souvient, lui, déclare dans Le Monde des livres de ce vendredi passé :

« Quand je pense que les puissances victorieuses, qui ont des crimes beaucoup moins graves à se reprocher, par exemple le colonialisme, se refusent de les voir, c'est un scandale. »

Oui ! Scandale que ce silence alors que l'on renvoie au désert de jeunes hommes blessés, amoindris, humiliés.

En avril 2002, nous avions fait escale à Ceuta et naîvement pensions faire une escapade "exotique" à Tétouan, manière de revivre nos années algériennes et de humer les senteurs maghrébines.
Au franchissement de la frontière, Nicléane, violemment choquée par ces étroits couloirs grillagés qui encadraient le no man's land à touristes où nous déambulions à l'aise, a pris cette photo qui nous attira dans les minutes qui suivirent quelques ennuis avec un policier marocain.
Car il est un scandale journalier aux limites de ces enclaves : c'est le cheminement de longues files de femmes et de quelques hommes, venus des montagnes proches, lourdement chargés, qui portent, vers le Sud, pour un maigre euro, les matériels clinquants de notre civilisation industrielle.
medium_ceuta1.2.jpg

Nous faillimes faire demi-tour !

Cependant, nous allâmes à Tétouan.

Commentaires

Mellila & Ceuta, souvenirs d'août 1967, de nuits étoilées avec mon sac à dos pour oreiller...venant des hauteurs d'un monastére de Tlemcen, dans le soufle de l'harmatan de ce qui 9 mois plus tard enfantera ce JOLI MOIS DE MAI.
En réponse à la lecture de" périple marin aux Asturies et en Galice", ces propos de Jacques Lacarrière quelques jours avant son dernier voyage:
"On peut aimer une maison et les voyages tout à la fois.Il suffit, quand on part, de ne pas emporter avec soi sa terre et ses habitudes.Le vrai sens du voyage est de désapprendre.Partir nu, là ou plus personne ne vous connaît" c'est comme, recommencer sa propre naisance."
Comme c'est étrange, la lecture de "Périple marin.." me transporte en territoire connu, à Kounghani, sur les rives du fleuve sénégal et celles du lac de Grand-Lieu avec ken Bugul et Florent Couao Zotti pour faire quelques pas en compagnie d'écrivains voyageurs et d'Adrian Adams
François

Écrit par : jost | dimanche, 09 octobre 2005

En 1 mois, tu as, semble-t-il reçu, uniquement 4 commentaires et ils sont tous de ma pomme: 2 sont vierges, du 15 et 22 septembre, 1 s'est fait la malle le 8/10 et, enfin, le 9/10 le bon de François ,( à ne pas confondre avec François Le Bon, même, si ces deux là, ont en commun, une expérience partagée de l'absence). Tu vois, je progresse.
De telles statistiques ( à vérifier) n'est-ce pas décourageant ?
Cela voudrait-il dire que bloguer, c'est d'abord écrire pour soi dans l'océan des mots ......comme dans la pratique de la navigation, ne serait-elle pas essentiellement solitaire et de temps en temps, simplement, solidaire?
Pourquoi ne pas essayer, à titre personnel avec pour cap, le voyage par exemple ou bien au titre de la BDLA
A+
F

Écrit par : jost | dimanche, 09 octobre 2005

à lire absolument, "les clandestins bourlingueurs" journal le monde / rubrique horizons du 13/10/05, p.13
f

Écrit par : jost | jeudi, 20 octobre 2005

Les commentaires sont fermés.