samedi, 17 septembre 2005
Entre France Cul et têtes de gondoles
En écoutant les invités de Finkeilkraut tenter de parler de la langue, de la langue ouvrière*, je corrige ma dernière note "Humeur", ayant quelques remords quant à mes souhaits de longévité de vie à l'intention de monsieur Dantzig - à propos de son livre, recension modérément critique de P. K. dans le Monde des Livres d'hier. Dernière remarque sur son dictionnaire - et on n'en parle plus - il a repris 2 pages sur la dernière version du Nouvel Obs . Quels écrivains ont été rajoutés ? Le prix est le même !
J"ai fait mon tour des "gondoles" à l'espace culturel Leclerc voisin : amusant de voir s'affairer à l'échafaudage des piles "poches" une jeune vendeuse qui avait dû lire le Libé-livres de jeudi ; elle ressortait les bouquins "poche" de Thomas Gunzig et autre Lélu... Il paraîtrait que ces deux-là "font la peau à quinze années de roman générationnel".
Le peu que j'ai pu en parcourir ne m'a livré que de bien tristounettes sexualités.
La promotion des "poches" ne concerne point que ces deux-là : les Jauffret, Fleutiaux, Houellebecq, Nothomb, Besson, Dantec, Claudel et autres, et autres, etc. Ça envahit tout !
Il est rare, très rare, que j'achète en ces lieux que je n'utilise habituellement que comme "catalogues" ou "revues de presse" en situation. Eh bien ! Cela même ne devient plus possible. Mais pourquoi aussi s'obstiner à aller y voir ?
Là, je me suis enfui !
À "Répliques", Finkeilkraut ou Mordillat mentionnent Richard Hoggart à propos du relâché dans le parler ouvrier.
Je réouvre "33, Newport street"
« ..."Les flics ne chient pas des roses." C'est la phrase populaire type ». page 175.
Plus loin, page 215,
« Il y avait, bien sûr, des filles qui voulaient bien montrer "tout ce qu'elles avaient pour quelques sous :"Un sous pour voir, deux sous pour toucher / Trois sous pour tirer les poils du frisé" (assez originale celle-là).
Comme une sorte de gaieté face aux grisâtres "trous de balle" de Thomas Gunzig !
J'ai toujours un frémissement de plaisir quand j'entends citer des gens qui m'ont "formé" - ainsi l'autre soir au conseil d'administration de notre asssociation de coopération, Jl évoquant un "développement conscientisant" et c'est Paolo Freire qui resurgit !
Ces grands bonshommes de la culture populaire ne sont donc point oubliés !
* Débat loin d'être clos : il s'agit bien, encore et maintenant, de ce que doit être un lettré, même issu du milieu populaire, quand il "écrit" - transcrit/traduit/trahi ? -les parlers qu'il souhaite faire lire. "Répliques" m'a paru à côté de la plaque, la référence sous-jacente demeurant la langue lettrée.
11:05 Publié dans les lectures | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Répliques, hélas, est souvent à côté de la plaque...
Écrit par : Berlol | jeudi, 22 septembre 2005
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