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vendredi, 09 septembre 2005

Pluie après tonte ?

Tonte avant pluie ?

Hier, tonte du paillasson qu’est devenue ma prairie que jamais je n’ai osé nommer “pelouse”. Viendra-t-elle, l’ondée bienheureuse ?
La terre est bosselée, mais la tonte me laisse toujours dans un état de béate satisfaction devant l’aplani qui résulte de cette heure et demie de labeur !

Réouvert , par hasard (?) comme souvent, pour les livres viatiques, “L’art de vieillir” de John Cowper Powys.* Les cours de grec vont bientôt reprendre. Eh, oui ! On ne peut se déprendre tout à fait de ce phénomène qu’on appelle “la rentrée”. Elle n’est ni scolaire, ni universitaire, ni sociale -quoique, là, parfois !
Elle est de jouissance paisible et s’étale dans d’improductives activités.
Mais où donc la langue espagnole a-t-elle déniché ce terme si jubilatoire de “jubilatos” pour désigner l’état bienheureux de ces vieux travailleurs enfin au repos ?
Bientôt neuf ans que je suis donc entré en cette jubilation qui ne s’atténue point !
Bref, le bouquin de Powys est de bon conseil et son chapitre IX “ La Vieillesse et la Littérature”, un exercice de méditation à l’usage des lectrices et lecteurs de certain âge :

«Le contraste est la cause principale du plaisir humain. Le contact le plus simple à la disposition d’un vieillard qui a vu du pays, et qui a aussi la chance de ne pas avoir de visiteurs, varie entre “naviguer par temps calme” sur un océan serein de mots familiers et plonger dans les eaux bourdonnantes des pages d’un dictionnaire afin de résoudre le mystère de mots bizarres et étranges.
Heureux, oui trois fois heureux, le vieillard qui, sans être par nature ce que nous appelons un érudit, garde encore assez de souvenirs de son passage sur les bancs de l’école pour savoir se servir du Dictionnaire grec de Scott et Liddell ! »

Le Bailly, chez nous !

Voilà, aujourd’hui est jour de marché : le marchand de brioches nous est-il revenu des marchés saisonniers de la “Côte” ? Ma poissonnière à la belle matité de Juive oranaise offrira-t-elle encore de belles moules, bien pleines, de Pénestin ? Et le boudin ? Aura-t-il moins de viande, plus de sang et de gras ?

Cette chronique, qui, donc, est chronique d'anniversaire, je la dédie à mon "petit" frère, qui depuis un an m'a rejoint, avec tout autant de jubilation, dans cet état de vacance, "littéralement et dans tous les sens".

*L’art de vieillir, John Cowper Powys, traduit de l’anglais par Marie-Odile Fortier-Masek, coll. “en lisant en écrivant”, Éditions José Corti, Paris 1999.

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