dimanche, 05 décembre 2004
Encore Louïse, mais aussi Germaine et Aristote...
D'être trop fasciné par l'écriture de la belle Cordière, je n'ai dit mot des musiques douces et allègres que nous ont jouées, à la flûte “alto”, Jocelyne et Pierre.
Une chaconne de Jean Naudot,
de Joseph Bodin Du Boismortier, les suites n°2 et 5,
une sonate de Jean Joseph Mouret
et un canon de Telemann.
Tous quatre nés dans les années 1680- 1690, cent vingt ans après la mort de Louise Labé. L’ont-ils lu ?
Hier samedi, autour un très bon whisky, chez Ray, échange à trois avec JP sur les affres que nous vivons dans les méandres de la coopération décentralisée avec nos amis des rives orientales du fleuve Sénégal.
Nous dévêtir de nos vieux oripeaux, tout autant d’ailleurs sur les bords du Sénégal qu’aux rives de Loire.
Ce n’en était point fini avec l’Afrique : nous avions deux invitations pour un spectacle présenté dans le cadre du Théâtre Universitaire : Un drôle de silence ; j’y allais à reculons. Nicléane et moi, nous nous sommes assis près de la sortie. Je n’avais guère envie d’une flagellation de plus.
Julien Simon, l’auteur-acteur, s’appuie sur des correspondances, des témoignages d’appelés : c’est simple, émouvant ; peu de cris, mais justes, dans la longue mélopée qui déroule l’ennui, les peurs, les incompréhensions.
Un peu tordu, ce décor en échafaudage qui oblige à des contorsions qui ne renforcent guère le sens. Ça n'évoquait, ni la trivialité des chambrées, ni la solitude effarée des pitons et des tours de guet. À peine peut-être un parcours du combattant ?
Combien de milliers de nos bouches emplies d’un sable lourd de souffrance et de honte ?
Merci à Julien Simon d'avoir descellé ces bouches.
Et pour clore, tard le soir, un bref courriel de Nelly F, à propos du colloque parisien de vendredi 10 décembre sur la lutte contre l’exclusion et les Centres sociaux éducatifs en Algérie. Elle sollicite ma parole.Ce ne sera celle que d'un modeste artisan.
Le projet d’un hommage que le département du Morbihan doit rendre à l’une de ses célèbres résidentes, Germaine Tillion, la dame de Plouhinec, se précise.
Je pense aussi à cet automne morbihannais de 2005. Sans trop encore savoir la forme que pourrait prendre ma participation à cet hommage. L'artisan de l'Éducation de base et l'amant des Aurès s'affrontent en mon for intime.
Un cairn à la "Grande Vieille" ?
Et demain lundi, comme un retour - mais, ô combien plus allègre - aux levers matinaux de naguère, je m'en vas entendre Aristote et son interprétation de la tragédie : c'est André S. qui officie dans le rôle d'un Socrate nantais. Bonheur de parcourir ces savoirs philosophiques.
18:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
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