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lundi, 01 novembre 2004

Autres saints

Au Premier Novembre 2001, le livre de bord de Dac’hlmat mentionne ceci :


Toussaint 2001, sur le Rio Guadiana
Alcoutim, le village de l’Algarve à rive droite,
Sanlucar, le village d’Andalousie à rive gauche.


Belle journée d’été au mitan d’un fleuve aux eaux limoneuses ! J’aime bien cette hésitation du voyageur sur le gué d’une frontière. Manière de l’abolir Nous avions vécu même valse de part et d’autre d’un ruisseau basque, lors d’une randonnée pédestre avec Colette et Jo : cent pas en Espagne, cent pas en France, café en France, bière en Espagne. Mais il est vrai qu’avec l’Europe, se sont heureusement volatilisées douanes et barrières...

Remontée lente du Guadiana, peu de villages sur les deux rives, quelques maisons dans le creux des collines ; première nuit à hauteur de Guerreiros do Rio, un village de pêcheurs d’anguilles. Tiens ! Grand’Lieu et Passay* se rappellent à nous. Silence nocturne qui nous étonne et nous ravit après des nuits de marina où les boites de nuit ne sont jamais très éloignées.

Le 30, nous mouillons sur corps-mort à 20 milles de l’embouchure : Alcoutim et Sanlùcar, blancheurs en miroir, à flanc de coteaux. Mais les ruelles d’Alcoutim se revêtent encore d’un léger négligé de façades et de pavement alors que Sanlùcar, toute aussi tortueuse et pentue, s’ouvre avec une netteté quasi immaculée des murs et des toits.
Par deux fois, au tournant d’une rue de SanLùcar, l’image parfaite d’une Andalousie rêvée : sur le bleu de cet été de Toussaint, angles purs des maisons qui se chevauchent, acéré brun des tuiles vers l’envolée sur le clocher ocre de l’église ; plus loin à la patte d’oie de trois venelles à la descente vertigineuse : un mur blanc, une porte bleue et par-dessus le mur, un olivier...

Un 1er Novembre estival, au bar de l’embarcadère de Sanlùcar, à l’ombre des platanes et dans la senteur du jasmin, les “boqueronès” sont délicatement vinaigrés. Nonchalance rêveuse !


*Lire Grand’Lieu in Dac’hlmat

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