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mardi, 02 novembre 2004

Fin de vacances enfantines

Demain, nous raccompagnons les filles en Agenais.
Dix jours avec ces deux mutines, la maison est sens dessus dessous.
Noémie et moi rangeons des livres, éparpillés entre peluches, legos et chiffons pour se déguiser.

« Oh ! Papy ! Celui-là, je l’aime trop ! »
Émue et souriante, elle me tend Petites musiques de la nuit de Christian Bruel et Xavier Lambours.

Le Sourire qui mord n’était pas encore - un peu déjà - dilué dans l’ogre Gallimard Jeunesse.
Bruel était d'une verve folle, inventive. Un grand pédago de la littérature dite "de jeunesse". Il n'aimait guère ce complément de nom. Où est-il désormais ? Où en est-il ?
Noémie n’avait pas quatre ans qu’elle s’y retrouvait dans ces images indescriptibles : rêves et cauchemars, tous les animaux du zoo enfantin dans des chambres, des couloirs à la Dali. Des échappées de fenêtres sur des cités imaginaires en carton-pâte.

Quatre ans après, son plaisir resurgit
Elle y retrouve le tohu-bohu de ses nuits accumulant douceurs et tumulte, terreurs et apaisement.
Ah ! Les nuits d'enfants !
Nous nous sommes, tout rangement cessant, assis et avons lu à deux voix :
bruel1.jpg

Le sommeil referme la nuit
derrière lui.
Le jours se défroisse au soleil.
Un matin, peut-être les humains
n’auront plus honte
des rides de leurs nuits.


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C’était marée haute
et la mer se retire...

... elle reviendra plus tard
se coucher avec toi.


Noémie dit : « Ce sont des poèmes ! »

À samedi.

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