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ainsi chaque année

Depuis cinquante et trois ans, quand revient novembre le lancinant

 

Avec (celle) que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n’est pas le silence. Qu’en est-il alors ? Nous savons, ou croyons savoir. Mais seulement quand le passé qui signifie s’ouvre pour lui livrer passage. (La) voici à notre hauteur, puis loin, devant.

À l’heure de nouveau contenue où nous questionnons tout le poids d’énigme, soudain commence la douleur, celle de compagne à compagnon....


René Char
L'éternité à Lourmarin

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jeudi, 23 novembre 2017 | Lien permanent

Nostalgie Algérienne 2

 Faut-il "effacer" Delacroix ?       

                     ...et glisser dans ce blogue l'une des quinze FEMMES D'ALGER  tracées par Picasso
                     quand commence la guerre d'Algérie

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dimanche, 22 octobre 2023 | Lien permanent

« ...passants profonds... »

Char centenaire
Entre des volets neufs posés d'aujourd'hui qui rajeunissent la vieille façade, ravissant le voisinage, et le lessivage d'une terrrasse où s'accumulent depuis deux mois copeaux et gravats, j'ai pris le temps sur une minuscule armoire à clefs de tracer à la craie le premier aphorisme de l'an qui convient fort et à la situation météorologique et au centenaire d'un poète fréquenté depuis l'adolescence.
Les pluies sauvages favorisent les passants profonds.
Manière de saluer celles et ceux qui franchiront le seuil rénové de la maison et de commencer, tout au long de l'an, l'écriture d'un filial merci à René Char.
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samedi, 13 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Mac Luhan et Teilhard de Chardin ! Fichtre !

Sur Place de la Toile, Teilhard de Chardin et Mac Luhan cités comme grands ancêtres annonçant l'Internet — entre la 19e et 20e minute. Pour le second, ce me semble aller de soi mais pour le grand Jésuite paléontogue (... et plus), le qualifier ainsi a remué mon affect d'internaute.

 

Moins dans les imaginaires de la Toile, mais dans un usage plus trivial, il faut lire le commencement d'un bilan chez Berlol l'homme qui — je me répète — écrivit, il y a huit ans, Les salons littéraires sont dans l'internet. Certes pas un ancêtre, mais déjà un aïeul dans l'âge galopant de l'Internet ouvert au plus grand nombre ! Il ne m'en voudra point.

 

C'était, avant de replonger dans le Surréalisme et Breton, ma rubrique "sur la Toile".

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samedi, 20 février 2010 | Lien permanent

le soleil d'Austerlitz

Il y a des matins comme ça ! Et celui d'aujourd'hui, ça fait plus de soixante ans que cela recommence : si le ciel est net de froid et que le soleil va se lever déjà étincelant, ce n'est pas « Marignan, 1515 » qui surgit dans la mémoire de l'écolier ; le 2 décembre, ce ne peut être qu'Austerlitz.

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C'est si fort, ce matin d'Austerlitz, que je ne me souviens même plus de l'année. Un comble !Et puis, et puis, l'écolier l'avait sans doute oublié, mais point le vieux marin : quelques semaines avant la gloire d'Austerlitz, c'était Trafalgar.Et le commencement de la fin de l'histoire du petit Corse s'inscrivait déjà, là, au large de cette pointe sableuse de l'Andalousie Atlantique.
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mardi, 02 décembre 2008 | Lien permanent

bonne résolution pour 2014

 

Les avis de grand frais qui ont envahi nos cieux d'ouest portent à aller de l'avant. L'an 2014 sera donc de philosophie — le bouquin de chevet en est un gros "poche", Philosophie anthologie de Michel Foucault, un auteur disparu il y a quarante ans, dont il faut souligner l'inactualité puisqu'il semble désormais appartenir à la grande tradition philosophique occidentale. Mais ce sera l'archéologue du "Souci de soi" qui, surtout, occupera mon penser.


Il n'y a donc pas d'âge pour s'occuper de soi. « Il n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard pour s'occuper de son âme», disait déjà Épicure: «Celui qui dit que le temps de philosopher n'est pas encore venu ou qu'il est passé est semblable à celui qui dit que le temps du bonheur n'est pas encore venu ou qu'il n'est plus. De sorte que, ont à philosopher et le jeune et le vieux, celui-ci pour que, vieillissant, il soit jeune en biens par la gratitude de ce qui a été, celui-là pour que, jeune, il soit en même temps un ancien par son absence de crainte de l'avenir.* »
Apprendre à vivre toute sa vie, c'était un aphorisme que cite Sénèque et qui invite à transformer l'existence en une sorte d'exercice permanent; et même s'il est bon de commencer tôt, il est important de ne se relâcher jamais.


 Michel Foucault
Philosophie, anthologie,
p. 747.
 
 

Le poème ne sera jamais très loin :

On ne peut pas commencer un poème sans une parcelle d'erreur sur soi et sur le monde, sans une paille d'innocence aux premiers mots.

 René Char,
 Sur la Poésie


 

* Épicure, Lettre à Ménécée.

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jeudi, 02 janvier 2014 | Lien permanent

lire Aragon

 Ça commence par une chanson : "Il n'y a pas d'amour heureux". C'est donc avec Brassens que tout commence entre Aragon et le lecteur. En 54 ou 55. Le poème d'Aragon est chanté sur le même air que la Prière de Jammes. Ou l'inverse si j'en crois l'ordre de parution de mes "45 tours" : Aragon est sur le n° 1,  Jammes sur le n°3. Il y a trois ans quasi jour pour jour je me posais la même question. Qu'importe !

J'ai dû fredonner la Prière d'abord, j'étais bon chrétien et les communistes étaient très mal vus dans la famille. Alors Aragon ? Mais l'hiver 1960, il y eut une nuit, un départ en "opé", dans le brinquebalement du GMC sur la petite route de Miliana à Levacher qui contourne le Zaccar par le sud-ouest, comme une irrépressible nostagie et la mélodie de Brassens m'est venue aux lèvres, fredonnée jusqu'au petit matin et les mots — tous les mots d'Aragon, un à un, murmurés, mâchés, remâchés — comme brûlure. C'était sur la même mélodie. Ce n'était plus Jammes, c'était Aragon.

 

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin 
À quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désœuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

 

 

 

 

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jeudi, 06 décembre 2012 | Lien permanent

Chronique Portuaire de Nantes XXXVIII

Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution
1704. — CAMPAGNE DE JEAN VIÉ EN 1704. Au début de 1704, le marin nantais Jean Vié, commandant la corvette de Saint-Malo le Beaulieu, de 500 tx,, 8 can., 6 pier. et 50 h., enlevait la frégate anglaise le LOUP, de 14 can. et 75 h., puis deux autres Anglais montés chacun par 100 h. ; et enfin amarinait, le 15 juillet, le THOMAS-ET-SUZANNE, de Yarmouth (1). Avant de commander en Course, Jean Vie avait assisté au combat de la Hougue ; puis avait voyagé pour la Compagnie des Indes en Perse, à la Côte de Coromandel, en Chine, aux Philippines, et dans la mer du Sud, en qualité de pilote. Dans ses différentes campagnes de Course, il amarina plus de quatre-vingts prises (2). IMPORTANCE DU PORT DE NANTES AU DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE. À la fin du XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe, le port de Nantes était le premier de la France, et l'un des plus importants du monde. Un état de 1704 constatait son écrasante supériorité sur ses rivaux, en ce qui concerne du moins le nombre de ses vaisseaux. Nous y voyons, en effet, que : Nantes possédait .... 1.332 navires. Brest » ..... 936 Bordeaux » ..... 644 Le Havre » ..... 570 Marennes » ..... 483 Toulon » ..... 472 Marseille » ..... 463 (3). 1705. — CAMPAGNES DE JACQUES CASSARD EN 1705. Jacques Cassard avait été appelé, en juillet 1705, au commandement de la frégate du Roi le Saint-Guillaume, de Saint-Malo, équipée par un Nantais, J. Moreau. C'était une petite corvette armée de trois canons de 3 livres, quatre de 2, et quatre de 1 et montée par 78 h. d'équipage. Sur ce navire, nantais par son armateur et surtout son capitaine, Cassard amarinait, le 22 août, l'Anglais l’EXPÉDITION, de Corck, qu'il lâchait pour une rançon de 1.800 livres, monnaie de France. Ce fut là, croit-on généralement, le premier fait d'armes de Cassard, et le début de la glorieuse carrière du Corsaire nantais (4). CORSAIRES NANTAIS EN 1705 En 1705, le Duc-de-Bretagne, frégate corsaire de 350 tx., 38 can. et 265 h., de Nantes, armateur René de Montaudouin, cap. Pierre Voisin-Lavigne, enlevait l’ÉLIZABETH de Corck, la JUNON et le SALABERY. Le Patriarche, corsaire nantais de 220 tx. et 24 can. armateur et capitaine Descazeaux, second René Darquisade, s'emparait, la même année, de la BÉGUINE, de Boston (5). ——————————————————————————————————————————— (1) S, DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes, p. 91. (2) GUIMAR, Annales Nantaises, p. 679. (3) GABORY, La Marine et le Commerce de Nantes au XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe siècle, p. 75. (4) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, Jacques Cassard, pp. 13-14. (5) A. PÉJU, La Course à Nantes aux XVIIe et XVIIIe siècles, p. 169. S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes, p. 67.

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jeudi, 25 janvier 2007 | Lien permanent

carénage et autres

On n'abat plus en carène ; je le fis naguère : on échouait le bateau sur une plage, d'un côté à marée basse, puis de l'autre à la marée suivante. Aujourdh'hui, on sort le voilier de l'eau et on le pose sur un ber. Il est beau, Dac'hlmat sur son ber. Donc carénage et ponçage, lessivage et lasurage : modestes chantiers tardivement entrepris dans un printemps précoce ! Certain(e)s ne pourront plus me taxer d'incivisme, je suis revenu sur ma décision "nihiliste" : je voterai par procuration. Entre deux deux banalités, y'a pas le feu ! L'eau féminine est la moins trouble ! Mais elle me semble encore lointaine, cette VIe République. Le blogue est donc remisé, quelques jours, dans la cabane du jardin, le blogueur redevenant vieux marin. Et même, point de chroniques portuaires : ça en réjouira certaines, en attristera d'autres. Ainsi vont les eaux des océans et des rivières. Ce pourrait un aphorisme d'Héraclite. À moins qu'un Char... Tenez, de Char, pour son centenaire :

Quand on a mission d'éveiller, on commence par faire sa toilette dans la rivière. Le premier enchantement comme le premier saisssement sont pour soi.

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vendredi, 04 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

tiens ! à ajouter aux listes

J'emprunte au Poézibao de ce jour.

J'ai ouvert une nouvelle catégories : "Les listes". Ce sacré Éco m'a vraiment "flanqué le tournis". Je m'enivre de listes.

Et le décalé des listes borgésiennes, fait d'oppositions, de ruptures, d'accolements est d'un parfum inouï.

 

 

Tu dormais. Je te réveille.

Le grand matin nous offre l’illusion d’un commencement.

Tu avais oublié Virgile. Voici les hexamètres.

Je t’apporte beaucoup de choses.

Les quatre racines du grec : la terre, l’eau, l’air et le feu.

Un seul nom de femme.

L’amitié de la lune.

Les couleurs claires de l’atlas.

L’oubli, qui purifie.

La mémoire, qui distingue et qui redécouvre.

L’habitude, qui nous aider à sentir que nous sommes immortels.

La sphère et les aiguilles qui morcellent le temps insaisissable.

Le parfum du santal.

Les doutes, que, non sans vanité, nous appelons métaphysique.

La courbe de ce bâton que ta main attend.

Le goût des raisins et du miel

 

Jorge Luis Borges,

Envers

Les Conjurés, précédé de Le Chiffre,

traduit de l’espagnol par Claude Esteban,
Gallimard, 1988, p. 51 et 52.

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mercredi, 31 mars 2010 | Lien permanent

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