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vendredi, 17 août 2018

D'un dit art contemporain dans une chapelle bretonne

 

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L'art s'appauvrit dans les chapelles. Adrien, saint soldat romain, éventré pour sa foi, y voit ses tripes réduites à un plutôt squelettique état.
Heureux est le voyageur de retrouver l'effervescence baroque du gothique breton et la beauté sinueuse de ce que furent naguère les chemins de terre.

Je publiais cette note sur FaceBook, il y a quelques jours. Je la trouve acide en son premier jet. Car dans le livret de visite de cet Art dans les Chapelles 2018, la dame Laure Gozlan explicite fort bien et en profondeur son geste artisan :

« Quand j'ai découvert la chapelle, j'ai été captivée par l'histoire d'Adrien...  éclairée sur la symétrie entre les étapes de son martyre et les gestes que je produis en sculpture : purge, sectionnement et combustion. L'éviscération de son corps m'a notamment frappée et se retrouve dans cette proposition : un corps épars fait de rhizomes et de connecteurs, coulés en plasturgie, remplis de déchets informatiques.
Il y a une analogie entre le mythe des premiers chrétiens et celui de l'homme posthumain. Les deux passent par une renaissance-déchéance, martyrielle pour l'un, technologique pour l'autre. Leurs corps sont ingéniérés, anéantis, transformés dans la perspective d'une vie éternelle. Ils sont pris entre surgissement et disparition permanente. »

Sans doute, nous plonge-t-elle dans l'art conceptuel de ce temps. Mais que n'a-t-elle contemplé assez longuement la statue du dit Saint Adrien, tenant son amas de tripes dégoulinant jusqu'à terre et façonné alors un pareil grouillement  dans ses tubes de plasturgie ; trop exsangue sa représentation de la merde informatique dont nous peinons chaque jour à émerger.

 

Bienheureux les pieux pélerins et les quelques mécréants qui lors du Pardon de ce 2 septembre à venir pourront admirer le sol dallé épousant la pente en montant à l'autel de granit et le jubé aux douze apôtres...plus un !

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