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dimanche, 07 août 2016

autoportrait matinal

Pour tenter l'aventure :

Le tiers livre de François BON
back to basic 6
le faux autoportrait comme vraie fiction

un détournement du fabuleux Autoportrait d’Edouard Levé

 

 

Quatre heures trente du matin, il achève ainsi souvent ses nuits : il effleure la chevelure de sa compagne de lit, il sort dehors avant l'aube, il lève les yeux, il cherche, l'été au zénith de son ciel, la Croix du Cygne, Altaïr dans l'Aigle, Vega dans la Lyre, l'hiver, dans l'ouest-suroît, Orion et son Baudrier, il a grande nostalgie de l'immense Scorpion sous l'équateur du Pacifique Sud.
Il se recouche rarement. Le jour levé, en toute saison il parcourt pieds nus le jardin. Il salue, par dessus la haie, son voisin l'ouvrier partant au chantier.
Il fait infuser son thé, un thé vert japonais à la saveur fine, il boit à longues goulées lentement. Il s'accoude à son bar entre cuisine et salle de séjour, il lit, debout, une, deux ou trois pages d'un des trois ou quatre bouquins en cours. Il consulte, sur sa tablette, ses courriels, l'annuaire des marées et la météo marine de Penmarc'h à l'anse de l'Aiguillon.
Puis, quoique Breton, à la manière des Bas-Poitevins, il "va".

La journée est suspendue à l'incertain du lendemain.

Commentaires

Aux journées commencées avec les étoiles ! Ici, ailleurs, aussi, les marées au poignet, les pages "grillées" à côté d'un bol de sencha.
"Et déjà la journée déjà s'épaissit comme un lait" Exil - St John Perse.
Merci pour toutes ces évocations.

Écrit par : Sev | samedi, 17 septembre 2016

Si longtemps muet cet espace "commentaire".
Merci, Sev pour les étoiles, le sencha et la mince strophe de Perse.

Écrit par : Grapheus | samedi, 17 septembre 2016

Les commentaires sont fermés.