jeudi, 21 juillet 2016
larguées les amarres
Quand s'éloignent Artaud et les grandes sécheresses de la folie et des souffrances.
Pour quelques nuits de mer .
Là nous allions, de houle en houle, sur les degrés de l'Ouest.
Et la nuit embaumait les sels noirs de la terre,
dès la sortie des Villes vers les pailles,
parmi la chair tavelée des femmes de plein air.
Et les femmes étaient grandes, au goût de seigles
et d'agrumes et de froment moulé à l'image de leur
corps.
Saint-John Perse,
Vents II
D'Artaud à Perse, la langue a-t-elle jamais fait un aussi grand écart ?
14:47 Publié dans les marines, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
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