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lundi, 09 février 2015

poursuivre le chant de Fatima Zohra Imalayen

en merci à Gérard, Noëlle, Bénédicte

 

Dans le soleil, dans les nappes de sang, dans le gémissement de la femme violée, dans la plainte de l'exilée, dans le sourire tenace de l'écrivaine, continuer de faire entendre le Chant d'Assia Djebar.

 

Un garde sous les cerisiers
regarde
Le soir qui descend dans la sombre vallée


Des faces derrière du fil barbelé
s'effacent
Dans le sable que chasse midi de juillet


Un sanglot entre deux barreaux d'acier
longe
Le songe de nos longs jours d'été


Un cri dans les flammes de la forêt
a lui
Dans la nuit aux lueurs étoilées


Les douves dans les ruines d'un palais doré
recouvrent
Le chant d'un homme écartelé


L'anémone et la fleur d'amandier
parent
Le front d'un masque ensanglanté


Un garde décapité
regarde
Le soir qui descend dans  la sombre vallée.

SOUS LES CERISIERS
1964

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