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mercredi, 18 juin 2014

l'odeur des lys m'a mené à la langue bleue

Au fond du jardin, est une bouillée de lys. Un matin de la semaine passée, leur parfum m'a fait ouvrir mes "Cadou".

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Pourquoi n'allez-vous pas à Paris ?
— Mais l'odeur des lys ! Mais l'odeur des lys !

—  Les rives de la Seine ont aussi leurs fleuristes
—  Mais pas assez tristes oh ! pas assez tristes !

Je suis malade du vert des feuilles et de chevaux
De servantes bousculées dans les remises du château

—  Mais les rues de Paris ont aussi leurs servantes
—  Que le diable tente ! que le diable tente !

Mais moi seul dans la grande nuit mouillée
L'odeur des lys et la campagne agenouillée

Cette amère montée du sol qui m'environne
Le désespoir et le bonheur de ne plaire à personne

—  Tu périras d'oubli et dévoré d'orgueil
—  Oui mais l'odeur des lys la liberté des feuilles !


Le diable et son train
Hélène ou le Règne Végétal

 

Et des lys, je me suis réembarqué dans les mêmes "Cadou" pour une quête du "bleu".


J'avais entrepris naguère une recherche des occurences du "sang".
Mais depuis ce colloque de mars dernier où je me suis fermement ennuyé, me traînait cet air de la Lettre à des amis perdus, mise en chant par Julos Beaucarne — je n'aime guère Cadou chanté — mais cette fois, le Julos m'a séduit avec ces deux versets.

et j'ai traduit diverses choses
en langue bleue que vous savez

Il y aux murs de la maison des encres de Nicléane, je souhaitais les légender en miens mots. Et de lys en langue bleue, c'est Cadou qui me revient.

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"Mon" Cadou donc que je relis dans la lenteur, la sensualité, les larmes qui me lavent le regard, irrépressible mémoire de la fin d'adolescence.

Ce banc du Jardin des Plantes, il y a soixante années, quasi jour pour jour, après un échec à l'oral de la première partie du baccalauréat pour une sinistre "colle" algébrique, l'attente de la "micheline" pour Ancenis et ces deux lignes, dans un prospectus de Seghers, comme une langue entendue pour la première fois :

Je prends dans mes deux mains vos deux mains qui s'éteignent
Pour qu'elles soient chaudes et farineuses comme des châtaignes
Quand la braise d'hiver les a longtemps mûries.


Quelques jours plus tard, ce sera la première fille dans mes bras sous Liré, à l'extrémité d'un cul-de-grève de Loire, dans l'ombre bleue des léards

Cadou donc avec ses vins noirs, ses lampes, ses "femmes en cheveux" — j'aime  — ses "bleus", ses lilas et mes lys.

Il me faudra, bien sûr, légender les encres bleues de Nicléane.

(Elle) avait dans sa veste un godet de ciel bleu
Des images marines

Forges du vent, 1938.

 

Événements - 3886.jpg

 

 

 

 

Commentaires

Le lys d'or de P. Sollers, en le lisant 1 jour dans les années 2000 ,
Je n'imaginais pas qu'il m'arriverait 1 histoire similaire,
Etre amoureuse,
Me dérober à ce lien ambiguë
1 étrange aventure démarrée en 2010
Amour mode impossible,
Téléportation impossible,
Occurrence autrement impossible,
Entre 2 mondes simplement impossible,
Comme si inlassablement,
1 dieu quelque part s'amusait des humains,
à reproduire,
''L’Amour sacré et l’amour profane de Titien____.''

Mes hommages du soir, Sir Blogger__

Écrit par : Celle de personne | samedi, 21 juin 2014

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