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dimanche, 09 décembre 2012

écoutant Mozart

Dans la grisaille de ce dimanche déjà hivernal.
Je n'aurais jamais eu l'idée d'acheter un étourneau. Je les chasse même avec une constance exaspérée, buté que je suis contre ces oiseaux dont la voracité éloigne mésanges, rouges-gorges et autres verdiers des mangeoires dissimulées dans le jardin blanc des gelées matinales.

Je subis naguère quelques insomnies dans un hôtel lyonnais, sis sur une  placette dont les arbres abritaient chaque soir un dortoir d'étourneaux. Le vacarme piaillant était assuré pour la nuit.

Voilà qu'écoutant le concerto en sol majeur K 453, je me prends à relire mon gros et vieil "Jean-Victor Hocquard" qui, illustrant ses commentaires, cite l'achat en 1783, par Mozart d'un étourneau-sansonnet qu'il garda trois ans. L'oiseau mourut et Mozart l'enterra lui-même dans son jardin et lui composa une épitaphe : 

Ci-git un bien cher fou, un petit étourneau.
Dans ses meilleures années il dut éprouver de la mort l’amère douleur.
Saigne mon coeur à cette seule pensée.
Lecteur! Verse toi aussi une petite larme pour lui.
Il n’était pas méchant mais peut-être trop bruyant,
Et parfois même un petit espiègle vilain, sans être toutefois un gredin.
Sans doute est-il déjà là-haut pour me louer de ce service d’ami, absolument gratuit.
Car lorsqu’à l’improviste il s’est évanoui,
il n’eut pas de pensée pour celui qui sait si bien rimer.

chant de l'étourneau.jpg

 

 

Après l'andante apaisant et serein du concerto, s'ourle un allegro délicat et parfois grave que le chant de l'oiseau aurait inspiré à Mozart.

Papageno s'approche !

 Je ne chasserai plus les étourneaux.

 

 

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