samedi, 24 décembre 2011
Bonne nuit
Il y avait pas mal de monde à la boulangerie, cet après-midi ; quand j'en suis sorti avec ma bûche et mon pain de campagne, la boulangère m'a dit : « Bon réveillon ! ».
Je ne lui ai pas dit merci, mais je lui ai souhaité une bonne nuit, à elle et à tous ses clients que j'avais précédés. Ils ont tous ri !
Sur le chemin du retour, Cadou et sa nostalgie de païen si proche du divin me sont revenus au cœur.
Paille de la saison
Fraîcheur des tiges nues
Ο nids de neige reconnus
A la fenêtre de l'étable
Passe l'étoile
Ouvre les mains
Amour presqu'île du matin
L'âne suspend son pas
Epaissies sous la langue
Le bœuf a retrouvé
Ses anciennes ciguës
Et Joseph attendri
Par ce bon voisinage
Ecarte de ses yeux
Les guêpes du sommeil
Un mage prie
Moulant ses lèvres de faïence
Sur les mots jamais dits
Et semblables au sel
Tandis que retenant
Son ventre avec tendresse
Marie ne comprend pas
Ce grand soleil éteint.
René Guy Cadou
Nativité
Grand élan, La vie rêvée.
...Retenant son ventre avec tendresse...
en écho tout au long de la nuit, la beauté émouvante des femmes grosses de leur enfant.
19:49 Publié dans Cadou toujours, les lectures, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
merci pour ce joli cadeau
Écrit par : brigitte Celerier | samedi, 24 décembre 2011
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