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vendredi, 01 avril 2011

anachronisme chez le liseur ?

Je suis à l'aise dans mes anachronismes de lecteur.

 

Certes, depuis un an ou deux, je m'en vas, encore sans iPad, dans les livres numérisés, alléché par 9782814504103.thumb.jpgl'accumulation généreuse et si peu onéreuse de publie.net : j'ai, d'abord, utilisé  le traditionnel "acrobat reader", puis j'ai ouvert un compte privé chez Calameo et depuis peu, préparant l'acquisition d'un iPad — hypothétique, vu l'augmentation pharaonique de la retraite — Calibre.

De L'art de de la guerre et de L'Olive, passant par Les poèmes d'Ossian et Aurélia, à S'écrire mode d'emploi, La chambre des cartes et Après le livre... s'enrichit d'une trentaine de titres, la librairie numérisée. En attendant la bibliothèque universelle, thème qu'abordera en mai prochain, à l'Université permanente de Nantes, l'homme d'affordance.com, qui est, sur l'Internet, comme "une aiguille dans la botte de foin".

 

Mais voilà ! sur les étagères, j'ai encore quelques livres de chez José Corti, de chez Rougerie, qui nécessitent encore le coupe-papier — en l'occurence, un faux-vrai Laguiole, quand ce n'est pas le bon Opinel, grand ouvreur d'huîtres..

Depuis longtemps acquis, ils furent, sans être oubliés, remisés dans le second rayon pour une lecture à plus tard. Ainsi deux Bachelard, premières et dernières pages coupées, La terre et les rêveries de la volonté, L'air et les songes. Ainsi de J.C. Mathieu, La poésie de René Char, aux pages découpées selon le seul intérêt pour tel ou tel poème.

 

P1050675.JPG

Et encore celui-ci, vraiment laissé pour compte par ennui de liseur — ça arrive : on peut être grand poète et médiocre critique —, Le testament d'Apollinaire de René Guy Cadou et dont les pages sont à nouveau découpées

Si je n'ai jamais été un "accroc" de l'odeur du papier — ce ne sont que de vieilles vapeurs de colle, pas toujours très saines, que hume le nez lecteur — le crissement de l'acier qui s'insinue dans le pli des pages encore scellées, laissant de minuscules flocons de papier sur les genoux, m'a toujours été  l'annonce d'un mystère qui enfin va se dévoiler.

Le bonheur !

 

Anti-moderne ? Post-moderne ? Immoderne ? comme il fut dit ce matin à propos de Rimbaud sur France Cul.

Liseur, lecteur, liseur.

Commentaires

Complètement d'accord ! Quel que soit le support, lire c'est d'abord décoder des mots écrits. A la rigueur, on peut dire que c'est une conversation ou l'écoute de quelqu'un qui n'est pas là !... Alors tablette de cire, d'argile ou d'écran électronique, tout cela se vaut. Qu'importe le flacon pourvu qu'on est l'ivresse !...
cordialement
alainB

Écrit par : alain BARRE | lundi, 18 avril 2011

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