samedi, 15 janvier 2011
« Les Modernes, et après ? »
Voilà belle manière de décentrer — ou peut-être bien recentrer — la question des PostModernes.
C'est ce qu'en janvier, offre Philippe Forest* en trois interventions aux vieux Nantais qui fréquentent l'Université permanente.
Il ouvre avec La Bruyère, au début des Caractères (1688):
« Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes, et qui pensent... L'on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d'entre les modernes »,
poursuit dialectiquement avec Isidore Ducasse à la fin de ses Poésies (1870):
« Rien n'est dit. L'on vient trop tôt depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes... Nous avons l'avantage de travailler après les anciens, les habiles d'entre les modernes.
Il prolonge avec Jacottet et Aragon qui relancent Ducasse.
Je pense qu'il ne tient pas à résoudre le problème à l'usage des manuels de littérature à venir et je m'autoriserai à dégager mes horizons de lecteur quelque peu embrumés par "anti" et "post".
Baudelaire resurgit :
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Et ça me va bien, que ce soit dans le lire, que ce soit dans l'écrire : osciller de l'enthousiasme à la nostagie. Cendrars n'est pas loin.
* L'homme d'un Philippe Sollers au Seuil, de L'enfant éternel, et dernièrement du Siècle des nuages, chez Gallimard.
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18:57 Publié dans les lectures, Sollers d'autres fois | Lien permanent | Commentaires (0)
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