dimanche, 12 décembre 2010
écrire comme un tir
Seulement vers la fin de la trêve quand la situation fut de nouveau tendue, je fis un tir en plein jour sur des jeunes filles qui sortaient d'un lycée. Trois belles cartouches dont on parla dans tous les journaux.
C'est une parmi les brièvetés cruelles qui ponctuent — "-tuent" — la Perfection du tir, le premier bouquin de Mathias Énard. Manière d'aller flairer le romanesque avant d'affronter la phrase de cinq cents pages qu'est Zone.
(Chez Actes Sud, coll. de poche Babel).
Post-scriptum : Dommage qu'à longueur de tirs, le "sniper" appuie improprement sur la détente et non sur la queue de détente.
19:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
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