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jeudi, 11 novembre 2010

garder mémoire

pour Th "ma sœur" et Lo, mon frère, qui archivent si bien les souvenirs de la tribu,

pour Célia qui, "pour l'école", me demanda naguère qui dans la famille avait fait la guerre 14-18.

 

Ne pas célébrer, ne pas commémorer, ne pas faire mémoire. Même pas me souvenir puisque je n'ai pas vécu ces temps-là.
Mais simplement garder mémoire.

Parmi la quinzaine d'hommes de cette batterie d'artillerie, le cousin de ma mère, Marcel Gilais, mortellement blessé près de sa pièce, sur la Somme, le 17 août 1918.

 

batterie_gilais.jpg

 

Un parmi les cinq ou six de mes ascendants connus dont trois ou quatre laissèrent leur peau dans la guerre.
Un qui est un nom sur un monument aux morts dans le cimetière de Beslé-sur-Vilaine.
Qui n'est qu'un nom et quelques images.
Et une tendresse quasi muette dans le cœur de sa petite cousine de onze ans.

 

Dans un cadre, puis remisées plus tard dans une boite à chaussures, quelques photos, une citation et une croix de guerre !

croixguerre.jpgcita1.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. [...]
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu [...]
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés.

Charles Péguy

 

Ouais, bien sûr ! Mais........... 

 

Post-scriptum : Le blogueur n'est pas un bon diariste. Il lui faut une guerre pour revenir à l'écran au sortir d'une cure bienfaisante. Des bords de Nive aux rives de Loire, il y eut pourtant les Landes aux confins du Gers, un Périgord "quercyen" chaleureux, inconnu et étonnant, un Limousin amical. Quelques livres furent ouverts. Mais il est vrai qu'au retour il n'y avait plus que “le dernier dahlia dans un jardin perdu" (René Guy Cadou). Et toujours des tas de points de suspensions...

Prenons les écrans blancs de ces premiers jours de novembre pour les points de supensions, manière de laisser la pensée rêvassante vaguer à l'infini de la Toile.

19:19 Publié dans Les graves | Lien permanent | Commentaires (0)

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