mercredi, 09 juin 2010
Petitmangin et Gaffiot pour 10 €
J'allais, ce matin, au dépôt d'Emmaüs, en quête d'une vieille grammaire grecque de Ragon, de celle que j'avais manipulée chez mes Bons Pères.
Moins épaisse que les éditions récentes dites de "Ragon-Dain", dans le sac, elle m'aurait été plus légère. Mais les dépositaires héllénistes doivent être rares. Aucune trace de la langue d'Homère, dans le foutoir de mon Emmaüs nantais.
Je me suis rabattu sur un "Gaffiot"* de 1937 et sur la Grammaire latine de Petitmangin de 1948. Le tout pour pour 10 €.
Les bancs de la VIe, le sarrau noir à liseré rougue, la syntaxe qui resurgit dans les exemples rabâchés à longueur d'études et le rempart du Gaffiot pour dissimuler les lectures interdites.
...Primam partem tollo, quoniam nominor leo
Ibant obscura soli sub nocta
Oderunt dum metuant
Cæsar pontem fecit
Mirabile visu...
J'avais oublié ce qu'est le supin** !
La matinée valait bien 10 €.
Qui, il y a dix ans, aurait valu 10 francs. Maudite inflation.
Post-scriptum :
Je suspecte, dans cette décision d'acquisition, l'infiltration sournoise des écrits de Quignard dont je mets, parfois et sans doute souvent à tort, en question les assertions étymologiques. Mais cette remarque n'émerge à ma "comprenoire" qu'à la fin de cette note.
* Dictionnaire de latin-français, l'équivalent du "Bailly" en grec... ancien.
** Une forme verbale employée comme substantif, si la mémoire est encore bonne.
16:44 Publié dans Les antiques | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
remercie de rappeler souvenirs
il y avait aussi Carthago delenda est, et Puer abige muscas / Puer egregia indole / Eo lusum (le supin me revient aussi)
à quand la grammaire petimangin en numérique
Écrit par : maryse hache | jeudi, 10 juin 2010
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