lundi, 22 février 2010
nostalgie, nostalgie...
17:34 Publié dans Du Bellay mon voisin, Les antiques, les autres... arts, les lectures, les marines, Les musiques, Les nocturnes | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 21 février 2010
anciens, modernes...et post modernes
Un pied-de-nez, oulipien de surcroît et qui arrange bien mon point de vue, à tous les pré-..., post-..., sur-..., post-sur... — que d'embarras chronologiques !
... La vérité est que la querelle des Anciens et des Modernes est permanente. Elle a commencé avec le Zinjanthrope (un million sept cent cinquante mille ans ) et ne se terminra qu'avec l'humanité à moins que les Mutants qui lui succéderont n'en assurent la relève.
Querelle, au demeurant, bien mal baptisée. Ceux que l'on appelle les Anciens sont, bien souvent, les descendants sclérosés de ceux qui, en leur temps, furent des Modernes ; et ces derniers, s'ils revenaient parmi nous se rangeraient, dans bien des cas, aux côtés des novateurs et renieraient leurs trop féaux imitateurs.
La littérature potentielle ne représente qu'une nouvelle poussée de sève dans ce débat.
François le Lionnais,
Oulipo, la littérature potentielle, pp. 19-20.
Lesquel Le Lionnais ajoute dans une note de bas de page :
Comment la sève peut-elle pousser dans un débat ? Nous nous désintéresserons de cette question qui relève non de la poésie mais de la physiologie végétale.
11:02 Publié dans les lectures, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 20 février 2010
préparant une soirée qui voudrait être surréaliste
J'ai donc sorti des rayons tous mes "Breton", une pile qui est une liste qui peut être une énumération qui est une chronologie de lecture.
(J'avais le projet de rédiger mon autobiographie de lecteur : laquelle est sans doute, depuis cinq ans de blogue, en cours de rédaction).
Manifestes du surréalisme, le 20 avril 63, à Alger,
Nadja, le 25 juin 64, à Nantes, — Rabéa encore Vivante,
Les Pas perdus, le 17 février 70, à Nantes,
Arcane 17, le 10 juillet 70, à Paris, — chez Maspéro et je ne l'ai pas volé, c'était pourtant la mode,
L'Amour fou, même jour, même lieu,
Clair de terre, le 2 octobre 70, à Bordeaux,
Signe ascendant, le 5, même mois, à Angoulème
Les Vases communicants, le 17 novembre 70, même lieu,
Point du jour, même jour, même lieu,
Flagrant délit, le 31 mai 71, à Nice,
Anthologie de l'humour noir, le 2 octobre 71, à Bordeaux,
Les Champs magnétiques (avec Ph. Soupault), le 14 juin 1972, à Angoulême
La Clé des champs, le 1er mars 73, à Bordeaux,
Entretiens, le 3 avril 73, même lieu,
Martinique charmeuse de serpents, le 8 octobre 73, même lieu.
S'insérent le André BRETON de Jean-Louis Bédouin chez Seghers, acquis en 70 et le André BRETON par lui-même de Sarane Alexandrian au Seuil, acquis en 71.
L'accumulation des dates dans les années 1970 s'éclaire par un certain renouveau, dû (?) à 68 et aux intérêts éditoriaux qui développent les collections de poche.
D'ici le 5 mars, je relirai "à sauts et à gambades". Mais déjà, dès les premières lignes, c'est revigorant, quoique la prose des essais est, en maintes pages, encombrée !
La semaine dernière, je n'ai pas contemplé la Tour Saint-Jacques, enflammée au coucher du soleil ; c'était sous un ciel de neige et l'ombre d'une vagabonde inconnue, sans doute, m'avait effleuré.
J'étais de nouveau près de vous, ma belle vagabonde, et vous me montriez en passant la Tour Saint-Jacques sous son voile pâle d'échafaudages qui, depuis des années maintenant, contribue à en faire plus encore le grand monument du monde à l'irrévélé. Vous aviez beau savoir que j'aimais cette tour, je revois encore à ce moment toute une existence violente s'organiser autour d'elle pour nous comprendre, pour contenir l'éperdu dans son galop nuageux autour de nous :
A Paris la Tour Saint-Jacques chancelante
Pareille à un tournesol
ai-je dit assez obscurément pour moi dans un poème, et j'ai compris depuis que ce balancement de la tour était surtout le mien entre les deux sens en français du mot tournesol, qui désigne à la fois cette espèce d'hélianthe, connue aussi sous le nom de grand soleil et le réactif utilisé en chimie, le plus souvent sous la forme d'un papier bleu qui rougit au contact des acides.
L'Amour fou,
pp. 55-56.
16:11 Publié dans les lectures | Lien permanent | Commentaires (1)
Mac Luhan et Teilhard de Chardin ! Fichtre !
Sur Place de la Toile, Teilhard de Chardin et Mac Luhan cités comme grands ancêtres annonçant l'Internet — entre la 19e et 20e minute. Pour le second, ce me semble aller de soi mais pour le grand Jésuite paléontogue (... et plus), le qualifier ainsi a remué mon affect d'internaute.
Moins dans les imaginaires de la Toile, mais dans un usage plus trivial, il faut lire le commencement d'un bilan chez Berlol l'homme qui — je me répète — écrivit, il y a huit ans, Les salons littéraires sont dans l'internet. Certes pas un ancêtre, mais déjà un aïeul dans l'âge galopant de l'Internet ouvert au plus grand nombre ! Il ne m'en voudra point.
C'était, avant de replonger dans le Surréalisme et Breton, ma rubrique "sur la Toile".
12:13 Publié dans les lectures, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 février 2010
de ci de là
Enfin, le redoux et la pluie légèrement tambourine à la vitre. J'aime. Désormais éloigné — du moins je l'espère — des rigueurs neigeuses de Paris, la semaine dernière.
Mais ce fut beau d'entrer et de sortir des outre-noirs de Soulages en deux bourrasques.
Puis d'aller par des jardins et des quais blancs de glace de l'Orangerie — aux Nymphéas en quatre saisons — à l'ombre tiède des Arts Premiers, de leurs niches lumineuses d'où sortent, dérobés aux tropiques et autre équateur, des masques et totems qui me furent familiers.
J'ai craint les amas fripiers de Boltanski — on disait que le Grand Palais était, en tous points, glacial... Bourdaily-on-the web avait été pourtant bien près de me convaincre.
Hier, à Clisson, après-midi en archives familiales avec la très âgée — cent quatre ans —et encore mentalement très verte, la cousine Marie de Boussay, comme une grande sœur qui enchanta mon enfance de guerre. Elle commente le XXe siècle de son âge et n'oublie rien de sa journée d'avant-hier.
Aujourd'hui, sortent des étagères et s'accumulent en petits tas les Surréalistes pour la préparation d'une soirée à l'Atelier des Soupirs, où Al, le "photographieur" et votre modeste "écrivassier" tenterons de persuader notre auditoire que nous sommes, eux et nous, des "surréalistes sans le savoir".
Peut-être commencerons-nous par définir d'oulipienne manière quelques mots au hasard ?
— Qu'est-ce que dieu ?
— Ce n'est pas tous les jours dimanche.
18:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 février 2010
à Odette Garcia, philosophe
Elle questionnait le Logos d'Héraclite l'Éphésien, le Verbe de Jean l'Évangéliste, elle souhaitait traduire Sapphô. Elle était platonicienne ; c'était notre seul écart.
Aux Chantiers, ce mardi 9 février, elle devait animer une soirée autour d'Albert Camus, elle se tenait debout, la main posée sur le dossier d'une chaise.
Elle est morte ainsi, prenant la parole !
Rien ne laissait présager un tel foudroiement.
Nous avons perdu une Sage passionnée, pugnace et et si attentive à l'autre.
L'atelier de Grec ancien, à sa reprise en mars, sera glacé.
ταῖσι δέ ψῦχρος μἑν ἒγεντʹὀ θῦμος
πἁρ δʹἲεισι τὰ πτἐρα
S'est refroidie l'ardeur des colombes,
Leurs ailes ne battent plus.
Sapphô
18:59 Publié dans Les graves | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 07 février 2010
post-moderne, dites-vous ?
La post-modernité, selon Michel Maffesoli, c'est la synergie de l'archaïque et du développement technologique.
C'était ce matin, 7 février 2010, à la 26e minute de l'émission "Vivre sa ville", sur le thème De l'importance des bistrots de village dans l'aménagement du territoire.
Naguère, je me suis vu qualifié de post-moderne par un antiquisant.
Était-ce donc dû à ce fait que je m'étais remis à étudier le Grec ancien —l'archaïque — dans le temps même où, depuis dix ans, je tente de pratiquer les écritures et lectures sur la Toile — le développement technologique.
Je refusais, même plus, je rejetais vivement ce qualificatif de post-moderne dont sont affublés actuellement — quand ils ne le revendiquent pas eux-mêmes — des romanciers, des philosophes, des essayistes, et qui me semblait d'un abscons !
Je me demande ce soir si je n'éprouve point finalement quelque fierté à m'être trouvé qualifié — traité, serait plus juste — de post-moderne, i.d. de vieux con, écrivailleur d'écran.
Mes bistrots de village se trouvent à tous les coins de rue et d'écrans.
Je suis cependant en quête de la synergie....
20:36 Publié dans Les blogues, les lectures, Web | Lien permanent | Commentaires (0)