mercredi, 23 décembre 2009
carrioles de bouquins
Polastron écrit qu'au temps de Confucius, vers les années 500 avant notre ère, certains lettrés chinois se déplaçaient avec leur bibliothèque dans des carrioles.
« La carriole de livres constitue d'ailleurs l'unité de mesure du savoir. On dit d'un homme très cultivé qu'il est un savant de quatre ou cinq carrioles. »
De 1955 à 1965, mes bouquins étaient dans des cantines, de solides cantines vertes en tôle ; d'une, à mon départ pour la forêt tropicale, je me suis retrouvé à trois en quittant le désert.
Je n'ai jamais pensé à mesurer mes savoirs en nombre de cantines.
Actuellement, combien de cantines me faudrait-il pour vider ma "librairie" et repartir sur les routes et les mers ? Une suffirait sans doute à estimer ma "culture" et aux seules fins d'entretenir mes savoirs.
Post-scriptum (qui a peu à voir avec ce qui précède) : en quittant le métier, j'ai transmis à une amie très chère le fonds de littérature de jeunesse que je trimbalais dans une de ces bonnes vieilles cantines en tôle verte. L'amie, plus tard, m' a dit que son compagnon y serrait le blé pour l'alimentation de leurs volailles.
Quelle fin plus honorable : des livres aux fruits de la moisson !
16:15 Publié dans les lectures | Lien permanent | Commentaires (0)
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