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vendredi, 04 septembre 2009

l'ile "à Dionysos"


Je retourne en mer.

 Dac'hlmat2 - copie.JPG


Mais l'écoute récente du Bon Plaisir de Marcel Détienne m'a remis dans la tête ce passage de Strabon qui peut concerner celles et ceux qui hantent les parages de cette mer que je ne traverse plus, quand je me contente de couper et recouper sans fin les sillages précédents de Dac'hlmat.

 

« Ἐν δὲ τῷ ὠκεανῷ φησιν εἶναι νῆσον μικρὰν οὐ πάνυ πελαγίαν, προκειμένην τῆς ἐκβολῆς τοῦ Λείγηρος ποταμοῦ· οἰκεῖν δὲ ταύτην τὰς τῶν Σαμνιτῶν γυναῖκας, Διονύσῳ κατεχομένας καὶ ἱλασκομένας τὸν θεὸν τοῦτον τελεταῖς τε καὶ ἄλλαις ἱεροποιίαις (ἐξηλλαγμέναις). Οὐκ ἐπιβαίνειν δὲ ἄνδρα τῆς νήσου... »

« Posidonius parle d'une petite île située dans l'Océan, non pas tout-à-fait en pleine mer, mais vis-à-vis de l'embouchure de la Loire : elle est habitée par les femmes des Samnites, qui sont possédées de Dionysos et qui cherchent à se rendre ce dieu propice par des cérémonies mystiques et autres pratiques sacrées singulières. Aucun homme n'aborde en cette île...»


Strabon, Géographica, Livre IV, 4, 6
.


Et lire Strabon est une bonne entrée en matière pour reprendre la rentrée des vieux héllénistes.


Cette petite ile ? Le Pilier dans le sud de l'estuaire ? Dumet au large de Piriac ? Houat ? Hoëdic ?
J'inclinerais pour cette dernière.
N'y a-t-il pas  les traces d'une maison que les Hoëdicais nomment la "Maison des Femmes perdues" !
Depuis quarante ans, je hante cette pointe, dite Beg Er Faût, dans le sud de l'ile.
Alors, une fois de plus laisser vagabonder la pensée des Grecs aux Celtes ?
En tout cas, je glisse Détienne dans la bibliothèque du bord.

* L'image fut prise par l'autre "vieux marin", AH, patron du Marche Avec.
** Je ne souhaite point effaroucher les puristes : la préposition "à" est souvent  dans le parler gallo substituée à "de" pour indiquer, sinon l'appartenance ou la possession, du moins le droit d'usage souvent reconnu par la coutume locale.

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