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samedi, 10 octobre 2009

cinq ans déjà ! ou de trop ?

Cinq ans à parsemer la Toile de petits cailloux, joyeux ou tristes, selon les vents, les pluies, les lectures, les pensers, un chant, des musiques, un regard.


Pour inaugurer cette sixième année — peut-être à suivre —, en voici trois :

• Μηδὲν ἄγαν σπεύδειν *

Théognis de Mégare, poète didactique et élégiaque, vers 540 avant notre ère.

 

Il aimait placer son bonheur dans le foulard parfumé d'une femme ou sous une pierre oubliée au bord du chemin.

Amin Zaoui, auteur algérien de La chambre de la vierge impure.**



• à René Guy Cadou


De bas brouillards tremblaient aux vallées de l'automne
Les chiens jappaient sans fin sur le bord des ruisseaux
On entendait rouiller leurs abois dans l'écho
A des lieues et des lieues, sur des pays sans borne.

Le vent sentait la pierre rêche et le gibier
II était dur et vif à nous trancher la gorge.
Nous nous hâtions vers quelque grange, dont le porche
Offrait déjà l'abri à des coqs qui chantaient

Lorsque, sur le revers d'un coteau, nous trouvâmes
La jaune apaisante caresse des raisins.
Bien à l'écart du vent, des grappes plein les mains
Nous bûmes longuement, renversés sur la flamme.


Luc Bérimont, Le vin mordu***

 


* Les latins auraient écrit : "In medio stat virtus".

François de Sales aurait traduit : "La vertu se tient au milieu".

Le bon (?) sens populaire, au choix : "Point trop n'en faut !"  ou "Ni trop, ni trop peu !"

Et pour revenir aux Grecs qui ont l'art de la plus grande concision, ils font, parfois, sauter le "σπεύδειν" et vous livrent ainsi un bref "Μηδὲν ἄγαν".


 ** Une lecture de ces jours-ci.


*** Une lecture d'il y a plus de cinquante ans, quand je découvrais la poésie contemporaine d'alors, que je découpais des poèmes dans le Figaro littéraire (???), un poème relu dans Les Cahiers Cadou et de l'École de Rochefort-sur-Loire, parus dans l'été 2009, aux éditions du Petit Véhicule.

 

 


 

Commentaires

Merci de citer Luc Bérimont maitre Es-chansons dont beaucoup connaissent Noël ( "Madame à minuit croyez-vous qu'on rêve....madame à minuit croyez-vous qu'on rit ) mis en musique par Ferré et que reprit magnifiquement Marc Ogeret. J'ai personnellement une pensée pour lui lorsque je passe près de la pancarte "Piedgüe " près de Rochefort sur Loire où il demeura jadis.
Pensées marines.

Écrit par : philippe | dimanche, 11 octobre 2009

Pourquoi ai-je la (TRES) mauvaise habitude de ne pas me relire avant de taper sur la touche Entrée ? pardonnez les fautes d'autographes ( comme dit Allain Leprest ) d'un ancien cancre incorrigible.

Écrit par : Philippe | dimanche, 11 octobre 2009

Μηδὲν... Il y a aussi le "Rien de trop" de La Fontaine, que Cadou devait aimer (et ne pas simplement tenir, comme nombre de ses collègues passés et récents, pour un inépuisable pourvoyeur de récitations). Deux merveilleux poètes, l'un trop connu (croit-on !), l'autre trop méconnu...
On aime toujours passer par chez vous.

Écrit par : C.C. | dimanche, 11 octobre 2009

Le "rien de trop" de Jean de La Fontaine, sur lequel C.C. a attiré mon attention, allez le lire en :

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/rien_de_trop.html
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Écrit par : grapheus tis | lundi, 12 octobre 2009

Les commentaires sont fermés.