samedi, 18 octobre 2008
quelques minutes de télévision dite littéraire
Tombé par hasard sur le café littéraire de Picouly. La gueule un peu serrée de Onfray m'y retient. Le voilà qui s'étend encore sur les tristesses de la sexualité chrétienne qui mènera à la pornographie libérale. Quand se nettoiera-t-il de son passage adolescent chez les Salésiens ? Il est au café littéraire pour la parution de Le souci des plaisirs. Pour une érotique solaire. Beau titre !
La caméra bouge et s'arrête sur un jeune homme qui approuve à plein corps la sexualité libertaire prônée par notre philosophe.
J'identifie ainsi le jeune homme : François Bégaudeau qui est invité pour son Antimanuel de littérature. Le jeune homme que je n'ai ni lu, ni vu — son film avec Cantet — devient très vite un sale gosse quand, toujours aussi serré, Onfray paraît contester le copiage/copillage du titre "antimanuel"*. Le sale gosse se déchaîne avec la venue sur écran de l'homme au blogue de littérature critique le plus lu et commenté — évidemment que je suis jaloux — Assouline. Vraiment un sale gosse, Bégaudeau, une tête à claques, sûr de lui...
Asinus asina fricat, à l'envers. Avec Bégaudeau, le frottement serait plutôt de la ruade. Assouline submergé et la gueule immobile de Onfray.
Bof ! Leurs antimanuels sont quand même des manuels : les leurs.
Auraient mieux fait d'écouter Clément Rosset et son Précis de philosophie dans l'émission , le jeudi précédent.
À propos de ces manuels antimanuels, chez mes Bons Pères, j'ai appris dans le Précis de Littérature Française du chanoine Ch.-M Des Granges. J'estime que je m'en suis sorti aussi bien que ceux qui plongèrent plus tard dans les Lagarde et Michard. L'important c'est de se façonner ses contres — ou ses antis — soi-même.
D'ailleurs le discours de Mirabeau, cité hier, je l'ai retrouvé chez... le chanoine.
* L'un et l'autre reconnaissaient leur dette (?) à Duneton et à son Anti-manuel de Français. Lire le blogue de Constantin C.
Post-scriptum (qui n'a rien avoir avec les noms cités ci-dessus) :
Notre jus de pommes 2008 aura été pressé, à la Pierre-Anne, avec des pommes de Chailleux, nom gallo de la Drap d'Or.
16:55 Publié dans les lectures | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
J'aime la description de Onffray : l'homme "serré" plutôt que l'homme "pressé" !... A propos d'épicurisme, je viens de faire un petit pèlerinage dans le Vendômois, à la Possonnière, le manoir de RONSARD. Voilà un épicurien que j'aime et qui me parle ! Pour moi, peut-être le poète le moins superficiel de la langue française...
cordialement
alainB
Écrit par : alain BARRE | dimanche, 19 octobre 2008
Il me faudra donc aller à la Possonière, Alain !
La visite de ces lieux de vie des écrivains que j'aime me suscite "un sentiment géographique" qui me porte à une relecture plus approfondie. J'avais eu ce sentiment en visitant Saché - Balzac et Le lys dans la vallée - il est quasi aussi fort à chaque visite de Liré pour Joachim et de... Montaigne pour Michel Eyquem.
Tu y vas fort dans ton appréciation du "poète le moins superficiel de la langue française". Il est vrai qu'en échapant aux mythiques sonnets cités dans toutes les anthologies, tous les manuels et... antimanuels, on découvre des merveilles...
Écrit par : grapheus tis | dimanche, 19 octobre 2008
On est nombreux à être d'accord sur ce triste sire. Là où les avis divergent, c'est sur le sort à lui réserver.
Écrit par : solko | mercredi, 22 octobre 2008
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