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jeudi, 16 octobre 2008

chronique portuaire de Nantes CIII

Du Commencement du XIXe Siècle à 1830



1828.
— LA DUCHESSE DU BERRY À NANTES.

Durant le séjour à Nantes, en juin 1828, de la Duchesse de Berry, que le vapeur la Ville-de-Nantes avait été chercher à Saint-Florent, escorté d'un grand nombre de barques pavoisées, le yacht de la marine royale, la Girafe, splendidement aménagé pour la circonstance, fut mis à sa disposition.
Le lundi 30, elle s'y embarquait, et, accompagnée de toute une flotille enguirlandée et pavoisée, elle se rendait à la Dennerie, chez le comte Humbert de Sesmaisons, où elle assista à une fête champêtre et à l'embrasement du château de Barbe-Bleue; puis à la Trémissinière, chez le baron de Charette, où Madame et les autorités restèrent à diner.
À minuit seulement, la Girafe et la flotille accostaient à la chaussée de Barbin, trop tard pour que la Duchesse put assister à la représentation de gala organisée au théâtre en son honneur (1).


VAPEURS NANTAIS EN 1828 - LE "PARISIEN" ET LA "PARISIENNE".

Le Breton du 1er mai 1828 et des jours suivants, annonçait la mise en vente des « deux bateaux à vapeur le Parisien et la Parisienne, faisant antérieurement le service de Paris à Saint-Cloud. Ces deux bateaux — mentionnait l'avis, — ont chacun une machine de la force de 12 chevaux, deux chambres parfaitement ornées, et tout le matériel nécessaire à leur service ».

Le 13 juin 1828, le même journal avisait ses lecteurs que MM. Gaillard et Cie, propriétaires de ces vapeurs, se proposaient de les consacrer à un service régulier entre Nantes, Paimbœuf et Saint-Nazaire, en même temps qu'à des excursions au Croisic, à Pomic, à Belle-Ile et à Lorient, ainsi qu'à « la remorque des navires ». Leur solidité et sûreté, — ajoutait-il, — sont « garanties par le voyage qu'ils ont fait par mer », et ils sont décorés avec tout le goût et le luxe que le service de la Seine exigeait (2).

On se rappelle en effet que ces deux vapeurs, construits à Nantes en 1825 et 1826 et destinés à la navigation de la Seine, s'étaient rendus par mer de Nantes à Paris, non sans de multiples incidents et péripéties.
Indépendamment de ces deux bateaux, et des vapeurs américains de la compagnie fondée par Fenwick en 1822, plusieurs compagnies de navigation se formèrent en 1828 :
• les Riverains du bas de la Loire, fondés par Cossin et Leray ;
• les Riverains du haut de la Loire, fondés par Cuissard, Mesnard et Métois ;
• la Compagnie de navigation accélérée sur la Loire et ses affluents, fondée par Arnous-Rivière et Dufort ;
• enfin sur l'Erdre, le Riverain de l'Erdre, de Guichard fils et Cie, en concurrence avec un yacht de Gâche et Guibert.
À la fin de 1828, Nantes possédait en tout quinze vapeurs en activité (3).

(1) F. LIBAUDIÈRE, Précis des événements qui se sont passés à Nantes, du 11 juillet 1815 au 4 août 1830 (Annales de la Société Académique), Année 1905, p. 76.
Le Breton, n° des 23, 24 et 30 juin 1828.
(2) Le Breton, n° des 1er mai et 13 juin 1828.
(3) Le Breton, n° des 10 août, 29 et 30 septembre, et 7 novembre 1828.
Annales de la Société Académique, Année 1838, p. 90.
F. LIBAUDIÈRE, Histoire de Nantes sous le règne de Louis-Philippe, p. 12

Commentaires

Bien lu vos chroniques portuaires
avez vous des infos complémentaires sur l'architecte Libaudiére
notement sur son étude et ses plans du Canal de la Martinière
A.Rouxel
La Libaudière
8522O Coëx

Écrit par : Buffle P | dimanche, 19 octobre 2008

Je n'ai rien sur Libaudière, hors les 2 notices bibliographiques ci-dessus.
Il semblerait que ce ne soit pas l'architecte du canal, les historiens citant un dénommé Joly.
Lire, mais vous l'avez peut-être déjà lu :
http://paysderetz.online.fr/canal1.html

Écrit par : grapheus tis | dimanche, 19 octobre 2008

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