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jeudi, 09 octobre 2008

à chaud

Le Clézio, prix Nobel !
Bien, très bien pour la langue française.
J'ai commencé de lire Le Clézio avec Désert. Je me suis arrêté avec Onitsha. Du moins ce sont les livres que je garde précieusement sur mes étagères.
Les bouquins d'avant, les bouquins d'après ?
Je m'y suis souvent ennuyé.
Merci quand même, J. M. G. Le Clézio !
Ne serait-ce que pour ces quelques lignes :


C'était un pays hors du temps, loin de l’histoire des hommes, peut-être, un pays où plus rien ne pouvait apparaître ou mourir, comme s'il était déjà séparé des autres pays, au sommet de l’existence terrestre. Les hommes regardaient souvent les étoiles, la grande voie blanche qui fait comme un pont de sable au-dessus de la terre. Puis ils écoutaient la nuit.

Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit. Ils étaient apparus, comme dans un rêve, en haut d'une dune, comme s'ils étaient nés du ciel sans nuages, et qu'ils avaient dans leurs membres la dureté de l’espace. Ils portaient avec eux la faim, la soif qui fait saigner les lèvres, le silence dur où luit le soleil, les nuits froides, la lueur de la Voie lactée, la lune ; ils avaient avec eux leur ombre géante au coucher du soleil, les vagues de sable vierge que leurs orteils écartés touchaient, l’horizon inaccessible. Ils avaient surtout la lumière de leur regard, qui brillait si clairement dans leurs yeux.

...c'était le seul, le dernier pays libre peut-être, le pays où les lois des hommes n’avaient plus d'importance. Un pays pour les pierres et pour le vent... quand le soleil brûle et que la nuit gèle.


De Désert
J.M.G. LE CLÉZIO.


C'était écrit avant que le désert ne devienne un "trekking" pour randonneurs aisés.

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