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dimanche, 05 octobre 2008

variables humeurs

Hier, réjouissant passage au Musée des Beaux-Arts.
J’avais quelque retard dans mes centres d’intérêt — toujours cette contemplation hébétée de l’océan. Je suis allé voir en plus qu’excellente compagnie — Nicléane, Ja, Da, quelques-unes de leurs compagnes d’atelier et Er, leur animateur, — “Regarde de tous tes yeux, regarde”, exposition qui se veut une lecture de l’art contemporain à travers le filtre perecquien — occasion : l’anniversaire de la publication du roman de Pérec, la Vie mode d’emploi.
Er, entre sarcasme et indulgence, avait prévenu : le vide-grenier du musée. C’était pas mieux, pas pis...
Ça tient du détournement amusant et de la supercherie souriante. Soixante-dix fois, de l’une à l’autre. On ne s’ennuie pas, on passe légèrement.
Post-modernisme !

Quand on sort du musée, on n’est guère dépaysé ; à quelques pas sur les cours voisins, entre la chapelle de l’Oratoire et notre belle cathédrale, “refroidie” par Viollet-Leduc, la Foire d’automne avec ses manèges, ses baraques foraines, ses odeurs de nougat et de barbe-à-papa. Les flonflons, les pétards et les parfums mis à part, j’aurai pu intervertir loterie de foire et vide-grenier muséographique. Dommage que le billet d’entrée du musée ne pouvait être présenté pour un tour de Grande-roue.
Même le Sacré laïcisé du XIXe siècle s’est évaporé.
Post-modernisme !

Je me faisais un plaisir de poursuivre par un passage au Lieu Unique, histoire de prendre date pour les ateliers de littérature. À reculons, certes, le post-modernisme même littéraire m’effarouchant un tantinet — que dire du post-exotisme qui s’annonce ?
Dans une note précédente, j’amorçais le pointillé d’un programme qui de Pynchon, via Claro, m’entraînerait à Sollers, de Volodine via Klapka à Mathias Enard et Claude Simon.
Je laissais tomber dame DetAmbel* et ses vieillardes amours — qui pourraient être les miennes — dame Angot et ses problèmes de fouilles en caisse — ça, c’est la Boite-en-valise de Duchamp, nœud de l’expo précitée, et ses calembours** qui me troublent —
À la billetterie, je n’ai pas pris la fuite. Non, mais une rogne qui ne s’atténue point !
Cet après-midi, avant sieste, je me suis fendu d’un amer courriel à la direction du Lieu Unique:

D’une Carte jaune à une Carte rose
ou comment  LU ponctionne l'aisance des retraités !

Je souhaitais m'inscrire à nouveau aux cours de littérature contemporaine de l'Université dite "POP".
Je tiens à remercier la direction du Lieu Unique pour la "fleur" qu'elle fait aux étudiants de plus de trente ans, en leur permettant de prendre la carte rose leur "offrant" le choix de trois spectacles. Le tarif de participation passe de 24 € à 42 €.
Il est évident que les étudiants de plus de trente ans inscrits à l'Université permanente sont une classe d'âge regroupant un nombre important de privilégié(e)s et que, même non intéressé(e)s par les programmations culturelles autres que celles de l'Université dite "Pop", ils doivent participer, sans réduction, aux frais des secteurs du Lieu, sans doute déficitaires — je pense , en autres activités, aux jolis "bides" passés et à venir d'Estuaire 2007 et 2009.
Les "retraités" sont tous aisés !


Non mais !

* Avec un A majuscule pour corriger l’erreur orthographique que me souligna avec gentillesse l’OrnithOrynque.

** Du type : il faut mettre la moelle de l'épée dans le poil de l'aimée.

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