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dimanche, 01 juin 2008

de la bonne chanson à l'opéra : pourquoi pas ?

Agréable, fort agréable soirée avec les ami(e), d’Arc-en-Sol. Ils ont fait des progrès énormes depuis l’an dernier : enfin des attaques bien marquées. Un programme nostalgique et doux à souhait avec la Ballade irlandaise, le Tourbillon de la vie, la Maman des poissons de Lapointe, Emmène-moi au bout de la terre qui évoquera toujours pour moi plus que le sympathique Aznavour, le torrentueux Blaise Cendrars, qui, lui, nous emmena au bout du monde.
Away, Haul Away manquait un peu de nerf : les gars d’Arc-en-Sol ne sont point hisseurs de drisse, ni brasseurs d’écoutes.
Mais cette soirée m’a glissé une foutue tristesse au cœur et je n’ai pu m’empêcher de penser à JeanJo qui, les autres années, mettait en page affiche et programme.
Vacheries maudites de la “Parkinson”, du désespoir et de la camarde !

Ce matin, par hasard, sur Arte, La grande parade d’Olivier Py : voilà un jeune (!) homme qui me raccorderait avec le théâtre, dont je ne gardais jusqu’alors que les vieux Grecs, Racine et Claudel.
J’ai le dvd de Tristan et Isolde qu’il avait monté pour le Grand Théâtre de Genève et qui sera joué à Nantes en mai 2009.

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J’ai feuilleté sa traduction de l’Orestie qu’il met en scène d’ailleurs ces jours-ci,... mais à Paris.
Ah ! si Puig nous proposait de tels travaux de traduction en atelier de Grec ancien pour novembre prochain. nous avons terminé l’année sur le Phédon et les inévitables "Chant du Cygne" et "mort de Socrate."..

J’ai achevé la matinée par le premier acte de Cosi fan tutte, monté par Chéreau à Aix : à se diluer de bonheur — toujours dans la dominante nostalgique — à l’écoute de ces duos, trios, quintettes. Il y a du suave et du radieux dans ce génie de mettre en scène l’art de la réciproque tromperie amoureuse.
À ne rien comprendre aux crimes passionnels. Cosi, c’est l’anti-Tristan.
Quand Chéreau montera-t-il Tristan et Py, Cosi ?

La journée s’achève sur des suavités plus graves : celles que nous fait entendre depuis plus de quarante ans, Gustav Leonhardt auquel France Mu a consacré le dimanche en son entier.
Bref, une fin de semaine apaisante après les lectures tourmentées, mais dans un profond encore ignoré, salutaires, de Pierre Guyotat, lui-même passionné de musique.

Commentaires

Nous avons sans doute plus que Char et Quignard en commun ! Je suis vraiment confus de cette erreur de manipulation qui m'a fait détruire le lien vers votre site alors que je déplaçais les adresses de blogs fermés ou disparus — le vôtre, Dieu merci ! n'entrant pas dans cette catégorie.
Je rétablis le lien illico et vous prie de me pardonner.
Bien cordialement à vous.

Écrit par : Constantin C. | lundi, 02 juin 2008

Bonjour !

Pour information, Patrice Chéreau a déjà mis en scène Tristan, à la Scala, en ouverture de cette saison même ! Ca a même été vidédiffusé en direct, et fera vraisemblablement l'objet d'un DVD...

(Avec Barenboim, Meier, Storey...)

Pour Py et Così, je n'ai pas vérifié.


En effet, cette mise en scène de Chéreau, dont les prémisses paraissaient douteuses, est un pur enchantement, j'en conviens tout à fait !

Écrit par : DavidLeMarrec | lundi, 09 juin 2008

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