jeudi, 21 février 2008
Chronique Portuaire de Nantes LXXXII
Du Commencement du XIXe Siècle à 1830
1801.— JÉRÔME BONAPARTE À NANTES.
En 1801, Jérôme Bonaparte vint à Nantes et assista au lancement de l’Épervier, construit aux chantiers de Basse-Indre (1).
II commanda d'ailleurs, en qualité de lieutenant, ce bel aviso qui fut d'abord placé sous les ordres du capitaine Halgan, plus tard vice-amiral (2).
1802. — MOUVEMENT DU PORT DE NANTES AU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE.
Depuis près de dix ans l'activité commerciale du port de Nantes était pour ainsi tombée à néant. Les troubles et discordes civiles, les guerres continuelles avec les puissances étrangères rendaient trop périlleuses les expéditions commerciales, et seuls les corsaires animaient encore les quais et le port qui sans eux eût été désert.
La paix d'Arniens mit fin à cette stagnation, et le commerce de Nantes se réveilla enfin de sa longue torpeur. Il se chiffrait en 1802 par 2.128 navires jaugeant ensemble 95.887 tx.
Ce tonnage se répartissait ainsi ;
Long-cours............... 104 navires jaugeant 18.471 tx.
Grand cabotage....... 136 » » 18.501 tx.
Petit cabotage,........ 588 » » 43.915 tx.
Commerce du sel...... 1.300 » » 15.000 tx.
En dix ans, le tonnage de Nantes était descendu de 226.047 tx. à 95.887 tx. ; mais à partir de cette époque il se releva rapidement, puis décrut de nouveau vers le milieu du siècle dernier pour remonter encore cette fois d'une allure vertigineuse et d'un élan qui ne semble pas devoir se ralentir de sitôt (3).
_____________________________________________________________________
(1) LESCADIEU et LAURANT, Histoire de Nantes, t. I, p. 192.
(2) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, Les Constructions Navales de Nantes.
Emmanuel Halgan, né à Donges, le 31 décembre 1771, s'embarqua à treize ans. Il devint contre-amiral, puis vice-amiral, et mourut à Paris le 20 avril 1853, grand'croix de la Légion d'honneur, député du Morbihan et pair de France (Cf. DOMINIQUE CAILLÉ, La poésie à Nantes sous le second Empire, p. 85).
(3) LE BEUF, Du Commerce de Nantes, p. 234.
08:00 Publié dans Les chroniques portuaires | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.