samedi, 10 novembre 2007
de ci de là
J'ai repris les séances d'aquagym — on ne peut y lire, même avec deux "frites" sous les aisselles, dommage ! — j'ai planté un mahonnya, un cornouiller, une clématite, demain, je planterai trois rosiers, un Sheila's Perfume, un Westerland ancien, un Double Delight, j'écoute Mozart dans ses symphonies de jeunesse, j'ai envoyé plus de trente courriels aux proches, aux amis pour Hors Saison, la dernière chorégraphie de Gianni, filmée par Patrik, j'ai rédigé huit billets à de vieux amis sahéliens que Ja qui part demain pour Baalu leur remettra s'ls ne sont pas en voyage ou morts, ce soir nous sommes invités pour les quinze et vingt ans de nos jolies voisines, je lis Lettre à D., d'André Gorz, je suis "empoigné", je pense très fort à leur commune mort volontaire.
« J'écrivais pour conjurer l'angoisse. N'importe quoi. J'étais un écriveur. L'écriveur deviendra écrivain quand son besoin d'écrire sera soutenu par un sujet qui permet et exige que ce besoin s'organise en projet. Nous sommes des millions à passer notre vie à écrire sans jamais rien achever ni publer. »
André Gorz, Lettre à D., Histoire d'un amour, récit, pp.32-33, Galilée, 2006
Je ne serai pas un écrivain, je serai toujours un écriveur !
Paisible tristesse d'une soirée grise d'automne.
18:15 Publié dans les diverses, les lectures | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Gorz atteint du syndrome de Bartleby ? Si ce n'est pas déjà fait je vous conseille la lecture de "Bartleby et Compagnie" de Enrique Vila-Matas (10/18), où l'auteur étudie cet étrange syndrome des écrivains qui n'écrivent pas (ou ne publient pas), de ceux qui préfèreraient ne pas... Les raisons sont multiples : la première oeuvre trop forte et peur de ne pas être à la hauteur après, ceux qui cachent ce qu'ils écrivent, etc. E. Vila-Matas aurait pu ajouter Gorz à sa collection.
Écrit par : Caroline | dimanche, 11 novembre 2007
Merci, Caroline. Ce n'est pas encore fait.
Quant à moi, je ne sais si j'ai vraiment envie de "guérir", le meilleur répulsif à l'acte de publication étant pour moi cet immense bazar qu'est l'appareil éditorial. Et ce n'est point dépit, j'ai eu quelques avances...
Vila-Matas peut-il apaiser les rages de dent en attendant que ressuscite le dentiste de René Char ?
Écrit par : grapheus tis | dimanche, 11 novembre 2007
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