jeudi, 20 septembre 2007
Chronique portuaire LXI
Du Commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution
1779.— DE LA GALISSONNIÈRE LE FILS DU " VAINQUEUR DE PORT-MAHON ".
Le 21 février 1779, Barin de la Galissonnière, le fils du vainqueur de Port-Mahon, et Nantais comme lui, escortait avec la frégate de 32 can. la Blanche, un transport de l'Etat, lorsqu'un gros vaisseau anglais de 50 can, s'empara du transport sans daigner répondre aux coups de canon de la frégate.
Furieux, La Galissonnière, « s'exagérant ses devoirs », cingla sur l'énorme masse, le combattit en désespéré pendant trois heures, bord à bord, lui tua son capitaine, et le força à fuir honteusement avec sa prise. Le Nantais, voyant tout le fruit de sa victoire lui échapper, se lança résolument à sa poursuite et parvint à lui reprendre le transport qu'il ramena triomphalement au port (1).
LE CORSAIRE LA " JEUNE-AGATHE ".
Le senau nantais la Jeune-Agathe, armateur Vilmain, cap. Louis-Simon Berthault de la Bossère, armé de 8 can. et monté par 29 h. ; un tout petit corsaire, mais un vaillant petit navire, rencontrait le 2 avril trois corsaires anglais qui lui donnèrent la chasse. À force de voiles, la Jeune-Agathe en distançait deux et se retournant contre le troisième, une grosse goélette de 14 can., 16 pier. et 80 h., le forçait à s'éloigner après un combat de deux heures,
À peine était-elle remise de ses émotions, ses canons amarrés, ses câbles et drisses débossés et ses sabords aiguilletés, que, le 5 du même mois, elle était encore poursuivie par un gros corsaire anglais de 10 can., 16 pier. et 80 h. Malgré l'infériorité de ses forces, elle repoussa sept fois l'abordage, mit hors de combat 39 h. du corsaire anglais et finalement l'obligea à se retirer (2).
PERDU SANS NOUVELLES.
Le 18 février 1779, le corsaire nantais le Marquis-d'Aubeterre, de 250 tx., 22 can. et 170 h., commandé par le jeune et hardi capitaine Jean-Marie Loisel de la Quinière, âgé de 26 ans, mettait gaiement à la voile « allant en course contre les ennemis de l'Etat pour quatre mois. »
Jamais depuis l'on entendit parler du corsaire, ni des cent soixante-dix Nantais qui le montaient (3).
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(1) DE LA PEYROUSE-BONFILS, Histoire de la Marine Française, pp. 114-116.
(2) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes, pp. 12-14.
(3) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes, p. 16.
A. PÉJU, La Course à Nantes aux XVIIe et XVIIIe siècles, pp. 173-74
04:00 Publié dans Les chroniques portuaires | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bonjour,
Pourquoi ne nommez-vous pas le Houzard, 80tx, corsaire également. avec de nombreux actionnairs.
Et éventuellement le Zenith, armé par Peltier Dudoyer ?
Cordialement
Écrit par : Tugdual de Langlais | mardi, 07 avril 2015
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