mercredi, 27 juin 2007
parce que c'était lui parce que c'était moi
« Aux soirs de grande sécheresse sur la terre, nous deviserons des choses de l’esprit. Choses probantes et peu sûres. Et nous nous réjouirons des convoitises de l’esprit... »
Saint-John Perse
Amitié du Prince
La Gloire des Rois.
Depuis deux ans, nous attendions de croiser ensemble.
Nous nous étions quittés en août 1955 sur les bords de l'Odet. La veille, nous avions débarqué la cargaison de thons d'une marée de trois semaines ; son père était patron-pêcheur de Douarnenez.
Cinq ans durant, nos adolescences catholiques fréquentèrent les mêmes bancs de salle d'études — il me précédait d'une année — et de chapelle, chez les Bons Pères, les mêmes terrains de foot-ball et les mêmes pistes d'athlétisme : nous étions volontiers "olympiques".
En novembre 2005, cinquante ans plus tard, nous nous étions quittés... la veille !
Nous avons seulement ajouté à l'amitié la passion de la mer et de la voile et une certaine épaisseur à nos corps d'athlètes de jadis.
Des jours de mer s'annoncent pour Eon Vor et Dac'hlmat !
Longtemps encore, à croiser ensemble.
Si les dieux de la mer — qui n'existent pas plus que les autres — nous prolongent dans leur miséricorde, les vigueurs de notre jeunesse.
18:35 Publié dans les marines | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bonjour,
Je ne sais pas pourquoi, mais cet article me fait penser à l'univers de Georges Brassens...
Cordialement,
Hiramash.
Écrit par : hiramash | jeudi, 28 juin 2007
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