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jeudi, 08 mars 2007

Chronique portuaire XLIV

Du commencement du XVIIIe Siècle à la Révolution


1717. — MORT DE JEAN VIÉ.

Jean Vie, passé au service des Républiques de Gênes et de Venise, alliées de la France, fut emporté par un boulet le 16 juin 1717, dans une bataille navale contre les Turcs. Il commandait le vaisseau-amiral de la République de Venise (1).

CORSAIRE CONTRE FORBANS.

Le corsaire nantais, le Saint-Michel, de 150 tx., 12 .can., 40 h. d'équipage et 28 passagers, sorti de Nantes le 18 août 1717 sous le commandement du capitaine Jean de Jonchery-Dubois, fit la rencontre le 20 octobre suivant de deux forbans qui lui appuyèrent chasse et le joignirent à midi ; le plus gros arbora pavillon anglais et l'assura d'un boulet.
Aussitôt le Nantais ordonna le branle-bas de combat, et hissa sa couleur à sa corne. Le forban à cette vue hala sur le pont son premier pavillon, et hissa à sa place un « pavillon noir ayant une esquelette au milieu, tenant d'une main un dard et de l'autre une horloge ».
En présence de la force des deux forbans, portant l'un 14 can. et l'autre 12 ; et sachant que les pirates ne faisaient jamais quartier à ceux qui leur résistaient, les passagers forcèrent le capitaine du Saint-Michel à se rendre. Les prisonniers furent conduits à bord du plus gros des deux forbans, lequel comptait 140 h., en majorité anglais : et le 25, les deux pirates amarinaient trois autres navires, dont un Nantais : la Gracieuse, cap. François le Barbier.
Les marins et passagers furent d'ailleurs conduits sains et saufs à la côte, après avoir été toutefois dépouillés (2).

APPAREIL À DISTILLER L'EAU DE MER

Vers 1717, un médecin de Nantes, nommé Gauthier, inventa un curieux appareil pour distiller l'eau de mer, et résoudre ainsi la question de l'approvisionnement d'eau douce des navires au large.
Pour se rapprocher autant que possible de l'évaporation naturelle, il plaçait son foyer, d'une forme particulière, au-dessus de la masse d'eau à distiller. Il parvint à fournir 140 pintes d'eau par vingt-quatre heures ; et un récit de l'Académie de cette époque confirme la découverte du médecin nantais, et mentionne que les expériences faites à bord du navire Triton dans le port de Lorient furent des plus satisfaisantes. Pendant un mois les marins de ce vaisseau se servirent exclusivement de l'eau ainsi distillée pour la boisson, la fabrication du pain, et la cuisson des aliments. Toutefois, l'appareil ne put être employé sous voile, le mouvement du navire mélangeant l'eau de mer et l'eau déjà distillée (3).
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(1) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les'Corsaires de Nantes, p. 22.
(2) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes, pp. 3-4.
(3) VERGER, Archives curieuses de Nantes, t. I, p.153.

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