vendredi, 19 janvier 2007
un additif aux Chroniques portuaires
Paul Legrand écrit son livre en 1908. Il note donc :« Que Nantes s'efforce de jeter un voile sur ses Négriers, faute de pouvoir les effacer de son histoire, c'est d'une très sage politique...» Les idées de crime contre l'Humanité, de repentance sont encore dans l'ordre de l'impensable.
Quelques quatre-vingt ans après, Nantes déchire le voile avec les Anneaux de la Mémoire*. Non sans quelques difficultés. Mais ma ville est l'une des premières parmi les ports européens à affronter ce sombre passé.
Je persiste à témoigner que, dans le petit peuple nantais, le désaveu de la Traite négrière n'était pas un vain mot. « À Nantes, il y a des maisons qui suintent le sang des Noirs. » C'est mon aïeule qui me le disait et redisait.
* Consulter le site Les Anneaux de la Mémoire.
09:10 Publié dans Les chroniques portuaires | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.