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jeudi, 28 décembre 2006

Chronique portuaire de Nantes XXXV

Au XVIIe Siècle


1695. — CORSAIRES NANTAIS EN 1695.

Les armements en Course se multipliaient rapidement ; et cette année 1695 vit partir de Nantes les corsaires suivants :
• La Ville-de-Nantes, de 130 tonneaux ;
• Le Don-de-Dieu, de 10 tonneaux ;
• L'Espérance, de 18 tonneaux ;
• La Sainte-Anne, de 35 tonneaux ;
• L'Aigle-de-Nantes, de 180 tonneaux ;
• Le Valincourt, de 80 tonneaux ;
• La Proserpine ;
• Le Saint-Philippe, de 60 tonneaux ;
• La Royale, qui capturait I'ESPÉRANCE, de Londres ;
• La Courageuse, qui s'emparait de I'AIGLE-BLEU, d'Amsterdam ;
• La Ville-de-Namur, de 160 tonneaux, qui s'emparait, le 14 janvier, de la RECOUVRANCE, de Bristol, dans les parages du cap Finistère ;
Enfin le Saint-Esprit et le François-d'Assise, qui amarinaient de concert le VIOLLET ; la MARIE, de Londres ; la CONCORDE, de Flessingue ; et les Espagnols : la SEGRADA-FAMILIA, La NUESTRA-SENORA-DEL-ROSARIO, et LAS-ALMA-DE-SAN-SEBASTIAN (1).


CRÉATION D'UN HOPITAL DE LA MARINE À PAIMBŒUF.

Une Ordonnance de Louis XIV, en date du 20 décembre 1695, établissait un hôpital maritime : au lieu dit Paimbceuf.
« Ce n'était alors, — nous dit Expilly, — qu'un simple hameau de pêcheurs ; le commerce de Nantes augmentant et les grands navires ne pouvant monter charger, il fallut un endroit pour les désarmer et les réarmer. Le lieu de Paimbœuf fut choisi pour cet effet à cause de sa situation avantageuse. On y établit un hôpital. Bientôt on y compta cinq à six mille personnes et 1 208 ménages tant dans le Haut que dans le Bas-Paimbœuf » (2).

1696. — CORSAIRES NANTAIS EN 1696.

Les armements en Course de l'année 1696 furent loin d'être aussi nombreux, ni surtout aussi heureux que ceux de la précédente. Sur sept corsaires expédiés, en effet, trois furent capturés ;

• Le Duc-d'Anjou, de 45 tonneaux ;
• La Marie-de-Pontchartrain, de 50 tonneaux ;
• Le Valincourt, de 80 tonneaux.
Un quatrième, le Vauban, de 130 tonneaux, périt corps et biens sur la côte d'Irlande.
Parmi les autres corsaires en 1696, nous signalerons le Succès et le Duc-de-Bourgogne (3).

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(1) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJERO, La Course et les Corsaires de Nantes, p. 41.
A. PÉJU, La Course à Nantes aux XVIIe et XVIIIe" siècles, p. 168.
(2) EXPILLY, Dictionnaire des Gaules. Article Nantes.
(3) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEUEIRO, La Course et les Corsaires de Nantes, p. 42.
A. PÉJU, La Course à Nantes aux XVIIe et XVIIIe siècles, p. 94.


RAPPEL

Ces chroniques sont tirées de
Marins et Corsaires Nantais
par Paul Legrand
Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs
7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908

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