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vendredi, 15 décembre 2006

Chronique portuaire de Nantes XXXIII

Au XVIIe Siècle
Enfin, Jacques Cassard !


1679. — NAISSANCE DE CASSARD — LA QUINTAINE EN LOIRE.

Jacques Cassard, le hardi Corsaire nantais, le digne émule des Duguay-Trouin, des Jean Bart et des Duquesne, naquit le 30 septembre 1679, et fut baptisé le 2 octobre suivant dans l'église Saint-Nicolas de Nantes ; il était le huitième enfant de Guillaume Cassard, Marchand à la Fosse, et de Jeanne Drouard, son épouse. Les Cassard habitaient, non loin de la rue actuelle de la Verrerie, « un logis situé au bas de la Fosse, sur le devant d'icelle, consistant en une chambre basse, deux chambres hautes, et grenier au-dessus, coupvert de pierres d'ardoises. »
Ils devaient fournir chaque année les accessoires de la quintaine du Roi, qui se tirait le premier dimanche d'août. Un poteau orné d'un écusson était placé dans la Loire, en face la maison des Tourelles ; et les mariés de l'année, montés dans un bateau conduit par vingt rameurs, venaient rompre une lance contre l'écusson. Ceux qui ne réussissaient pas à la briser étaient accueillis par les lazzis de la foule, car il était alors tenu pour certain « qu'ils n'avaient pas épousé des rosières ».
S'ils se dérobaient à cette épreuve, ils devaient payer une amende de soixante sols ; dans tout les cas, il leur fallait donner quatre deniers aux canotiers, et présenter un saumon frais à l'Evêque. Les Cassard étaient tenus de fournir pour cette quintaine, l'écusson armorié, les lances de fer et la barque montée de vingt rameurs (1).


1683. — PÊCHE DE LA BALEINE ET DE LA MORUE.

Les navires nantais se livraient alors activement à la pêche de la morue et de la baleine. Nous en trouvons la preuve dans un Mémoire adressé en 1683 par les Nantais à M. de Senancour, et dans lequel ils se plaignaient des incessantes vexations que leur faisaient subir les Anglais, leurs rivaux dans ces deux sortes de pêche (2),


1690. — PRISES AMENÉES EN LOIRE.

Le corsaire nantais le Saint-Anthoine amenait en Loire, en 1690, la prise hollandaise le JEUNE-THOBIE. La même année, un corsaire de Saint-Malo : la Joyeuse y faisait entrer deux prises ; le Jacques, de la Jamaïque, et la Diligence, de Limerick (3).


1691. — CRÉATION DE L'AMIRAUTÉ DE NANTES.

L'Amirauté de Nantes fut créée par un édit de Louis XIV, daté de juin 1691 et enregistré au Parlement le 5 juillet suivant (4). La juridiction de ce tribunal était ainsi composée : un Lieutenant général, un Lieutenant particulier et quatre Conseillers ; un avocat du roi, un greffier, un huissier visiteur et délesteur, et un huissier-audiencier. Un receveur des droits de l'Amiral ; trois interprètes des langues étrangères ; un officier lesteur et délesteur ; un maître de quai ; deux professeurs d’hydrographie, dont l'un au Croisic ; quatre courtiers français ; deux jaugeurs de vaisseaux ; deux chirurgiens et un apothicaire étaient également attachés au tribunal de l'Amirauté (5).

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(1) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, Jacques Cassard, p. 5, 6.
LESCADIEU et LAURANT, Histoire de la Ville de Nantes, t. 1, p. 290.
(2) LE BŒUF, Du Commerce de Nantes, pp. 117-8.
(3) A. PÉJU, La Course à Nantes aux XVIIe et XVIIIe siècles, p, 168.
GABORY, La Marine et le Commerce de Nantes au XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe siècle, p. 117.
(4) TRAVERS, Histoire de Nantes, t. III, p. 442.
(5) EXPILLY, Dictionnaire des Gaules, Article Nantes.

Commentaires

Membre de Centre d'animation Historique du Pays du Port-Louis,
Je fais une recherche sur le Biche et la guerre de course aux alentours de 1702.
Y a-t-il trace de son parcours, de son capitaine, de ses prises?
En vous remerciant d'avance.

Écrit par : Pettorelli | mardi, 16 janvier 2007

Désolé de ne pas avoir pu récupérer votre adresse mèl -problème de ma part -. Je pense que la chronique à venir vous apportera réponse.

Écrit par : grapheus tis | jeudi, 18 janvier 2007

Les commentaires sont fermés.