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mercredi, 06 septembre 2006

en allant chez le libraire et en en (!) revenant

Hier, virée en ville... Nantes en chantier...
À l’ombre de la Cathédrale, je croise Daniel Biga, l’homme des Déambulations poétiques autour du lac de Grand’Lieu.
Beaucoup de chaleur entre nous ; nous parlons de notre été, du sien qu’il passe dans une belle harmonie des contraires entre sa montagne solaire d’Amirat et l‘humide horizontalité du marais de Grande Brière.
Je lui sais toujours gré d’être arrivé un matin de printemps avec le “Rimbaud”, grandeur nature peint par son copain Ernest-Pignon Ernest, de l’avoir déroulé sans rien dire. J’ai écrit ce matin-là ce que j’estime être un de mes plus forts textes sur l’homme Rimbaud.

Certaines sérigraphies d’Ernest Pignon sont toujours de navrante actualité. Je m’autorise le “scan” de l’une d’entre elles* tirée de “sur la page chaque jour”, livre d’entretiens entre Daniel et Jean-Luc Pouliquen.

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J’ai poursuivi mon chemin jusque chez Coiffard. J’avais différé d’une semaine l’acquistion de Tumulte et je dois préparer une intervention sur le Vieil homme et la mer en prélude à un film d’animation. Seulement, le Vieil homme et... la mer étaient introuvables sur mes étagères...
J’ai vu qu’un DVD en hommage à Nicolas Bouvier était publié autour de sa douloureuse mésaventure du Poisson-Scorpion au Shri-Lanka... Je crois bien que le passage de Théo Lésoualc’h n’y fut point de grande alacrité non plus.
J’ai reporté l’achat du DVD ; la lecture du Poisson-Scorpion est un souvenir brûlant et j’ai vécu — mais lors d’une période beaucoup plus brève — une mésaventure sanitaire qui se rapproche de l’expérience de Bouvier ; ce fut ma “liquéfaction de Yaféra”. Je souhaite encore demeurer dans la tension de ma lecture première.

Aussitôt le Tumulte acquis, je me suis empressé d’ôter le bandeau** (jaquette.., bande..., liseuse, d’un bleu outré qui renvoie peut-être à certains délires urbains de François, mais qui, pour moi, nuit à la superbe et blanche austérité de cette première de couverture.
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Le lecteur va être confronté à sa double lecture et déjà apparaissent les failles d’une lecture d’écran qui échappe difficilement à la démarche sélective et aux défaillances de la mémorisation.
J’ai avalé goulûment la séquence 110, Portrait de moi en perdu — page 230, quasi au cœur du Tumulte — quand l’auteur décide de l’avenir de son labeur. Et aussi la 139, Souvenirs de Jean Audeau qui me ramène à mon tout premier texte lu de Bon, Sacré Bon Rabelais, un titre en clin d’œil.
Deux-cent vingt quatre séquences en piquant au hasard intéressé des quatre index proposés. Tumulte va demeurer de longs jours sur la table...pour une lecture intégrale mais errante !

Ah ! Si ! La Basse Bouguinière est aussi en chantier... On anticipe sur des handicaps lointains. L'accès à la librairie ne se fait que de nuit avec une très longue rallonge électrique. Quelques publications chaotiques à en attendre !

* Les expulsés
** Gérard Genette, Seuils, coll. Poétique, Seuil, 1987 : les pages 30 à 32, savoureux commentaires des “éléments amovibles” d’une première de couverture.

Commentaires

Eh oui, Jacques , te voilà transformer en mineur de fond pour aller voir tes précieux bouquins ! Une situation qui n'est pas sans rappeller celle de Sean Connery, dans le "Nom de la rose" quand il franchit mille pièges pour accéder à la librairie cachée par le sordide père abbé !

Écrit par : alain | vendredi, 08 septembre 2006

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