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mercredi, 26 avril 2006

Chronique portuaire de Nantes IV

Des origines à la fin du Moyen-Âge

610. — COMMERCE DE NANTES AVEC LES SCOTS.

Dès le VIIe siècle, Nantes commerçait avec les Iles Britanniques. Nous savons, en effet, qu'en 610, le saint Irlandais Colomban s'embarqua à Nantes avec ses moines sur un navire qui, après avoir déchargé des marchandises du pays des Scots, y retournait : reperfa ergo navi quœ Scottorum commercial vexerat (1).
Ce pays des Scots, ou Scotia, était alors l'Irlande ; dans la suite, les Scots occupèrent également l'Ecosse à laquelle ils donnèrent leur nom : Scofland.
Un auteur assure également : « que dès le VIIIe siècle, les marins nantais allaient chercher « au Sénégal de la poudre d'or, des dents d'éléphants, des plumes d'autruche, etc.., » (2).
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(1) A. DE LA BORDERIE, Histoire de Bretagne, t. I, p. 540.
(2) Vita S. Colomb, ap. Mabill. Acta SS. Ordini S. Bened, t. I, p. 24. Capitul lib. V. cap. 10.



843. — PREMIÈRE ATTAQUE DE NANTES PAR LES FLOTTES NORMANDES.

Depuis plusieurs années,nous dit la Chronique de Nantes, « les pirates de « Norwèghe », hommes pervers, cruels et diaboliques, « avecques innumérable assemblée de nefs nageans » par la « mer Océane », infestaient les côtes de Bretagne et l'embouchure de la Loire.
En juin 843, ils remontèrent le fleuve avec une flotte de soixante-sept barques, bondées de guerriers ; envahirent le port ; escaladèrent les remparts ; et massacrèrent la population réunie dans la Cathédrale,
où l'évêque saint Gohard fut tué à l'autel.
La ville pillée, les Normands chargèrent leurs barques de butin et se retirèrent à Her (Noirmoutier) (1),

Les barques de ces pirates étaient faites de claies recouvertes de peaux ; elles étaient longues et étroites, avec un seul mât très court et une voile carrée. Les rameurs, à découvert sur le pont, n'étaient protégés que par leurs boucliers placés en rang serré sur le bord, et le chef était assis à l'arrière, sur un trône de bois sculpté,

Pendant plus de deux siècles, les flottes de ces terribles Normans, Hommes du Nord, Danois ou Vikings, parcoururent incessamment le fleuve, massacrant et brûlant tout sur leur passage.

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(1) A. DE LA BORDERIE, Histoire de Bretagne, t. II, pp. 76-77.
RICHER, Histoire de Bretagne, p. 53.

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