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dimanche, 12 février 2006

Bonne nuit, Monsieur Ipoustéguy

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« Ce que l'on devine dans l'ombre n'est rien d'autre que la chose vue au grand soleil ; bien que, dans le noir et sous la lune, cela n'ait pas le même goût : la salive en quête, le halo des odeurs évaporent et lavent ce qui appartient au corps, à ses rivages fluctuants dans l'espace.
La main, elle, perd sa route et la retrouve bientôt avec surprise comme un flâneur s'égare...
L'aspect des anatomies est mis en pénombre et semble se fondre dans un souffle d'air à sombre haleine, parmi des cheveux, des toisons frottés de phosphore. »

Ipoustéguy
dans le noir et sous la lune, 1981


Deux jours après Borowiczyk, le cinéaste, IPOUSTÉGUY, le sculpteur, s'en est allé. Il est des semaines comme ça, où la camarde rôde avec insistance dans les proximités mentales et familiales. Aux deux "célébrités" - mais combien les connaissaient vraiment ? - s'ajoutent la directrice d'école de mes enfants et un cousin, très "ancien combattant".
"Je suis, la mort n'est pas... etc !" dit Épicure.

Ipostéguy demeure.
En janvier pour inaugurer l'année, j'arpentais la diagonale merveilleuse de son triptyque en hommage à Louïse Labé, place Pradel, à Lyon. Je l'avais découvert à Paris en 1979.
Il sculptait, dessinait, écrivait.
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« Pour moi, les structures de l'écriture et de la sculpture sont les mêmes. Autour d'un noyau, cristallisation de l'œuvre, éclatent des formes incidentes qui cherchent à concerter avec le noyau, qui retournent au noyau.»


Il est puissance, sauvagerie, fraternité, érotisme ; il venait du peuple.
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Bonne nuit, Monsieur Ipoustéguy ! Et merci !

Post-scriptum :
Successivement Lunaire (1981), Val-de Grâce (1977) et Agonie de la Mère (1970/71)

Commentaires

Tu as bien fait de publier qqs photos de ses oeuvres. C'est très beau. Publie encore d'autres photos. C'est ainsi que les artistes meurent un peu moins que les autres...

Écrit par : alain barré | dimanche, 12 février 2006

Je suis le président d'une toute nouvelle association qui s'appelle "Les amis d'Ipoustéguy".
Vous pouvez nous rejoindre si vous le désirez. Nous avons besoin de gens comme vous pour promouvoir, faire connaître encore et toujours celui qui se faisait si discret qu'un certain monde voulait ne pas le voir.
Oui, il est des jours comme cela, où la camarde s'acharne sur nous, comme a dit Brassens... Ipous le savait bien qui écrivait dans son dernier recueil de poëmes "la mort commence à me parler", et qui me confiait que tout était prêt au Montparnasse où Céline sa petite fille l'attendait.
Cordialement,
Claude HOMS

Écrit par : HOMS Claude | vendredi, 02 juin 2006

Mon adresse : c.homs@tiscali.fr

Écrit par : HOMS Claude | vendredi, 02 juin 2006

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