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vendredi, 23 décembre 2005

à demi rêvé...

Tout m'était expliqué par ce souvenir à demi rêvé. Cet amour vague et sans espoir, conçu pour une femme de théâtre, qui tous les soirs me prenait à l'heure du spectacle, pour ne me quitter qu'à l'heure du sommeil, avait son germe dans le souvenir d'Adrienne, fleur de la nuit éclose à la pâle clarté de la lune, fantôme rose et blond glissant sur l'herbe verte à demi baignée de blanches vapeurs. - La ressemblance d'une figure oubliée depuis des années se dessinait désormais avec une netteté singulière; c'était un crayon estompé par le temps qui se faisait peinture, comme ces vieux croquis de maîtres admirés dans un musée, dont on retrouve ailleurs l'original éblouissant.
Gérard de Nerval
Sylvie, III, Résolution


ßelle et forte évocation de Gérard, la semaine durant sur France Cul :
La nuit sera noire et blanche ou Le dernier voyage de Gérard de Nerval par Caroline Gutman

En cette veille de Noël, un penchant nostalgique à réouvrir les Filles du feu. Il demeure pour moi, dans ses audaces aux marges de la folie, le plus actuel de nos Romantiques.

...Un air très vieux, languissant et funèbre...

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