mercredi, 01 décembre 2004
Louïse Labé Lionnoise
Vendredi soir prochain, chez Pierre qui jouera de la flûte, je lis la Belle Rebelle.
Double contre-sens :
une voix de "mec" pour le texte et une flûte pour le luth.
Est-ce si grave ?
Je ne serai peut-être, lisant, que l'ombre de cet idiot d'Olivier de Magny, ce lecteur sourd de la plus fascinante plainte d'amante.
Pour m'y préparer, balade matinale dans les brumes de Loire.
Depuis deux jours, je m'emplis les oreilles de belles disantes, les voix de Bérangère Dautun, Catherine Sellers, et Emmanuelle Riva. C'était en décembre 83, une "Relecture" animée sur France Cul par Hubert Juin.
Longtemps, je me suis étonné de la façon dont Juin nommait l'écrivaine lyonnaise, en traînant sur le "OU" et accentuant le "I".
Mais bien sûr, ill suffit de déchiffrer attentivement une des graphies qui nous sont aujourd'hui proposées :
LOVïSE
À perte de souffle et de sens, labiale labile louïse labbé lïonnoïse belle rebelle baisée à en expirer jusqu'aux "Ö" bels exténués soupirs des bouches liées
Plus lointaine encore, mais elle, rocailleuse et déchirante, la voix de Colette Magny
Baise m'encore, rebaise moy et baise
07:35 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je l'aime dans ses textes comme je l'aime dans le poème d'Aragon "Plainte pour le quatrième centenaire d'un amour".
Je suis heureuse que vous la disiez demain. Je suis fière que vous soyez venue la poser chez moi.
PS:J'aime aussi Colette Magny la magny-fique
Très amicalement,
AURORA
Écrit par : AURORA | vendredi, 03 décembre 2004
ah quelle belle phrase, Grapheus, je ne me lasse pas de la relire :
à perte de souffle et de sens, labiale labile louïse labbé lïonnoïse belle rebelle baisée à en expirer jusqu'aux "Ö" bels exténués soupirs des bouches liées...
le bonheur des mots n'a pas de fin
Écrit par : fuligineuse | samedi, 04 décembre 2004
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