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Ici commence....

« Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux. »
René Char


Entré entre crépuscule du soir et crépuscule du matin dans ce projet de journal sur la Toile, que je vis comme une plongée dans un maelstrom d'écrits, de cris et d'images.
Avec la tension qui est aussi celle que je ressens quand j'écarte le quai du pied et que je vais arrondir la jetée du port pour le large.

S'il faut poursuivre la métaphore marine, j'embarque avec une maigre expérience d’écriture journalière et des bribes de journal intime - (l'adolescent) -, de livre de bord - (le marin) -, de notes de lecture - (l'ancien conseiller)...

Avec mon idée fixe du possible phalanstère - à moi Fourier et Barthes ! - que j'ai affiché en incipit dans mon site refaçonné ces jours-ci...
Cette idée qu'écrire sur la Toile - site ou blog - c'est écrire pour les très proches, les proches, les amis de jadis, de naguère, d'aujourd'hui : c'est une manière de nouer et renouer les liens que tissaient les lettres, les rencontres dans le cours du temps et dans l'espace qui nous sépare trop souvent.
Site ou blog comme une présence invitant à l'entretien : « Voilà où j'en suis ! Et vous, où en êtes-vous ?

Avec l'idée d'une écritoire - l’écran de mon bon vieil iBook -, renouvelant l'ancienne aventure des copistes en leur scriptorium : communauté et solitude, proximité et éloignement, mais immédiateté qui efface les longues et patientes attentes des lettres de naguère, mais qui n'exige point la frappe hâtive du “chat”.

Sans trop d’illusions, mais un mince espoir : qui lit ? Qui lira ? Qui, surtout, en retour écrira ?

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dimanche, 10 octobre 2004 | Lien permanent | Commentaires (1)

commencer le mois par les mots

Char centenaire
Comme les larmes montent aux yeux, puis naissent et se pressent, les mots font de même. Nous devons seulement les empêcher de s’écraser comme les larmes, ou de refouler au plus profond. Un lit en premier les accueille : les mots rayonnent. Un poème va bientôt se former, il pourra, par les nuits étoilées, courir le monde, ou consoler les yeux rougis. Mais pas renoncer.
Le Bâton de rosier, X
Quand les larmes font écrire, pour continuer de vivre.

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vendredi, 01 juin 2007 | Lien permanent

ça pourrait commencer mieux

À peine revenu et voilà que resurgit la publicité sur ce bon site de Hautetfort. Voilà ce que c'est de ne souhaiter vivre, sur la Toile, que de gratuité. Il va falloir songer à migrer vers d'autres "jardins". Mais que faire de ces bientôt quatre années de notes, sauvegardées certes, mais difficilement transférables...À moins qu'une visiteuse, un visiteur puissent proposer un outil !Quant aux jardins, Harrisson érige Homère en philosophe — d'autres, l'établissant parmi les PréSocratiques, l'avaient précédé à propos de l'immanence, de la violence, de l'insatisfaction, de la sagesse et de la vieillesse.Voilà qu'Ulysse s'emmerde ferme dans le jardin de Calypso aux belles boucles et rêve sur la plage déserte des aridités rocailleuses d'Ithaque et de sa vieillissante Pénélope. Homère, implicitement, de contester le bosquet des dieux de Gilgamesh, les jardins des Champs-Élysées, ceux des Îles Fortunées... Et par delà les siècles à venir, les Paradis terrestres des juifs, chrétiens et autres musulmans.Que serait un jardin sans soucis ?Thoreau — autre bonheur de l'été à l'écoute des conférences de Onfray — écrit dans Walden : « Qu'elle soit vie ou mort, nous implorons seulement la réalité. »

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jeudi, 11 septembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)

soixante ans de ”poches” et de bonheur qui commencent ainsi

Mon premier poche : Terre des hommes de Saint-Exupéry, le 68,  le 20 août 1954.
Le deuxième : Le Zéro et l'Infini d'Arthur Kœstler, le 35, le 6 décembre de la même année.
Le troisième : Journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos, le 103, en février 1955.

DSCN1966.JPG

Ils ne coûtaient que 150 fr — en "anciens francs" — et s'achetaient au sous-sol de la "grande surface" nantaise d'alors, chez Decré. Les premiers bouquins d'adolescence, pour moi tout seul, de "vrais" bouquins qui changeaient des minces classiques de Gigord, Hatier ou Larousse.

Le zéro et l'infini nous avait été proposé par notre professeur de Philo, Jacques Dujardin, pour illustrer ses cours sur le Marxisme. Dans le milieu de mes "Bons Pères, je ne me souviens pas d'un anticommunisme viscéral. Le Goulag n'était pas encore dans l'actualité, mais les procès de Moscou n'étaient pas ignorés. Dois-je avouer que longtemps d'Arthur KŒSTLER ce que je retins ce furent, dans les troubles bien tardifs d'une sexualité adolescente,  "les seins dorés comme des pommes" : cet extrait d'un dialogue tapé contre le mur de la cellule en "alphabet quadratique"

COMBIEN DE TEMPS Y A-T-IL QUE VOUS AVEZ
COUCHÉ AVEC UNE FEMME?
Il avait certainement un monocle; il s'en servait sans doute
pour taper et son orbite dénudée était prise de tics nerveux.
Roubachof n'éprouva aucune répulsion. Du moins, cet homme
se montrait tel qu'il était; c'était plus agréable que s'il avait
tapé des manifestes monarchistes. Roubachof réfléchit un peu,
puis il tapa :
IL Y A TROIS SEMAINES.
La réponse vint aussitôt :
RACONTEZ-MOI TOUT.
Vraiment, il allait un peu fort. Le premier mouvement de
Roubachof fut de rompre la conversation; mais il se souvint
que son voisin pourrait par la suite devenir très utile comme
intermédiaire avec le n°400 et les cellule au-delà. La cellule
à sa gauche était évidemment inhabitée; la chaîne s'arrêtait
là. Roubachof se cassait la tête à chercher une réponse. Une
vieille chanson d'avant la guerre lui revint à l'esprit; il l'avait
entendue quand il était étudiant, dans quelque music-hall où
des femmes aux bas noirs dansaient le cancan à la française.
Il soupira d'un air résigné et tapa avec son pince-nez :
LES SEINS DORÉS COMME DES POMMES...
Il espérait que c'était le ton juste. Il avait bien deviné, car
le N° 402 insista :
CONTINUEZ. DES DÉTAILS.
Maintenant il devait certainement se tirailler nerveusement
la moustache. Il ne pouvait manquer d'avoir une petite
mous
tache aux bouts frisés. Le diable l'emporte; il était le seul
in
termédiaire; il fallait rester en relations. De quoi parlaient les
officiers dans leur mess? De femmes et de chevaux. Roubachof
frotta son binocle sur sa manche et tapota consciencieusement :
DES CUISSES DE POULICHE SAUVAGE...
Il s'arrêta, épuisé. Avec la meilleure volonté du monde il
n'en pouvait plus. Mais le N° 402 jubilait...*

Pour les "cuisses de pouliche sauvage", l'Apollinaire des Poèmes à Lou, clandestinement introduit entre grammaire latine de Petitmangin et grammaire grecque de Ragon, m'avait déjà sensibilisé à la sensualité équestre des artilleurs de 14/18.

Ce fut aussi l'année de la triade poétique, avec mes trois "Seghers" : René Guy Cadou, René Char, Henri Michaux. Tout aussi clandestins que l'Apollinaire.
Ajouts au Claudel des Cinq grandes Odes pour la gloire catholique et aux Méharées de Théodore Monod pour le voyage — eux, avaient obtenu le "nihil obstat" du préfet de discipline — ces trois Livres de Poche et ces trois Seghers m'établissaient Lecteur.

 

 

* Arthur KŒSTLER, Le zéro et l'infini, Le Livre de Poche, n°35, 1954

 

 

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samedi, 03 janvier 2015 | Lien permanent | Commentaires (3)

fin d'une année 2006 commencement de l'an 2007

Partant pour le Sud,

On jette au feu, dit-on, celui qui boit le vin, C'est une invention de quelque esprit humain. Car si l'on jette au feu et l'amoureux et l'ivrogne, Le paradis sera vide comme ma main.
Omar Khayyâm
Cité par Amin Zaoui, algérien bilingue, dans son roman La Razzia , un écrit à rompre tous les interdits, tous les sacrés.

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samedi, 30 décembre 2006 | Lien permanent

Chronique Portuaire de Nantes XCI

Du Commencement du XIXe Siècle à 1830
1817. — ARMATEURS ET CAPITAINES BALEINIERS DU PORT DE NANTES.Les traditions de la pêche de la baleine, jadis en honneur dans le port de Nantes, étaient complètement oubliées, lorsque l’armateur Dobrée résolut d'en tenter de nouveau la fortune. Il arma, en 1817, le trois-mâts le Nantais ; fit venir d'Angleterre des engins, un équipage et un capitaine nommé Winseloo ; et expédia ce navire vers les lieux de pêche. Quatorze mois après, le Nantais revenait avec le produit de vingt-sept baleines. Un seconde campagne, accomplie cette fois avec des engins fabriqués à Nantes, rapporta vingt-neuf baleines en quinze mois ; et une troisième, trente-trois baleines en dix-huit mois. Dobrée fit alors construire deux navires neufs de 300 tx., le Triton et l'Océan qui remplacèrent le Nantais.Alléchés par les résultats obtenus, un grand nombre d'armateurs nantais s'adonnèrent bientôt à cette pêche : Louis Lévesque armait l'Amélie ; James Dupuis expédiait l'Océan, l'Éléphant-de-Mer et le Léandre, puis l’Adèle-et-Marie ; Maës et Cornau expédiaient la Comète ; enfin, Genevois expédiait l'Océanie ; et chacun de ces baleiniers accomplit des voyages très fructueux.Parmi les capitaines baleiniers les plus habiles du port de Nantes, figuraient le capitaine Coste qui commanda l'Adèle-et-Marie, puis l'Océanie ; et le capitaine Thébaud. Ce dernier, qui commanda l'Amélie et le Léandre, fut le premier capitaine nantais qui forma un équipage baleinier exclusivement composé de marins français. Désireux de connaître à fond son métier, il se fit successivement timonier de pirogue, loveur de ligne, harponneur, etc., et acquit une telle réputation d'adresse qu'il ne fut plus connu que sous le nom de Thébaud-Baleine.L'industrie de la pêche de la baleine introduisit à Nantes l'usage de doubler les navires de feutre, et l'emploi des câbles de fer substitués aux câbles de chanvre.Depuis quelque temps déjà, les Anglais doublaient leurs navires d'un feutrage spécial, recouvert d'un soufflage de bois et de cuivre, et destiné à rendre la coque à la fois plus solide et plus imperméable, et plus souple aux chocs. L'armateur Dobrée parvint à créer un feutre susceptible de remplir cet usage, et cette coutume se répandit bientôt sur toutes nos côtes. Dobrée importa également d'Angleterre des modèles de câbles de fer, alors inconnus en France, et qui, dès ce moment, furent fabriqués dans les ateliers de nos constructeurs nantais (1)._____________________________________________________________________________________________________(1) Le Lycée Armoricain, 4e volume, 1824, pp. 92 et s. Procés-verbaux des séances annuelles de la Société Académique de Nantes, Année 1823, pp. 43-45 & 60-64, Année 1824, pp. 37-42, Année 1826, pp. 89-105.
RAPPEL Ces chroniques sont tirées de Marins et Corsaires Nantais par Paul Legrand Héron - J. Mesnier & C° - Éditeurs 7, Rue de Strasbourg - Nantes - 1908 Pages scannées par grapheus tis

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jeudi, 24 avril 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Chronique Portuaire de Nantes XCII

Du Commencement du XIXe Siècle à 1830
1817. — LE DUC D'ANGOULÈME ET LE " FILS-DE-FRANCE ".Les 3, 4 et 5 novembre 1817, Nantes recevait dans ses murs le Duc d'Angoulème, Grand Amiral de France. Après avoir visité la Bourse, où il reçut les compliments du Commerce nantais, le Prince suivit la Fosse et se rendit aux chantiers Jollet où, à la demande de la Chambre de Commerce, il devait poser la quille d'un navire de 7 à 800 tx., destiné au commerce des Indes Orientales, et construit pour le compte de l'armateur Dobrée, consul des Villes Hanséatiques.Arrivé au chantier, le Prince descendit de cheval et prit place sur l'estrade placée sous une tente magnifique qui couvrait toute la longueur de la quille. Cent ouvriers « uniformément vêtus » vinrent soulever l'énorme assemblage de madriers et, tandis qu'ils la portaient, le Prince, descendu de son siège, posa la main sur la quille et l'y maintint jusqu'à ce que les ouvriers l'eussent placée sur les tins.Dobrée lui présenta alors une masse d'argent et le supplia d'enfoncer les premiers clous ; le Prince s'exécuta de bonne grâce, et, faisant le tour de la quille, frappa de sa masse d'argent les huit clous d'écarves préparés à l'avance, et qu'un maître charpentier vint ensuite assujettir. À la demande de Dobrée, le Prince consentit à ce que ce navire portât le nom du Fils-de-France ; puis il quitta le chantier au milieu des acclamations, après avoir félicité Dobrée de l'initiative qu'il avait montrée en tentant de nouveau l'armement des baleiniers et exprimé les vœux qu'il faisait pour que le Nantais, alors en cours de campagne, répondît à ses légitimes espérances (1).Le Fils-de-France partit de Nantes le 4 juin, sous le commandement du capitaine Collinet, à destination de la Chine ; en 1819, il était sous les ordres du comte de Saint-Belin(2).Le Fils-de-France fut longtemps considéré comme le type le plus parfait des long-courriers destinés au commerce de Chine ; et en 1869, M. de Connink, négociant au Havre, le prenait encore comme modèle du genre, dans son ouvrage sur la Marine à voile. Comme tous les navires construits à Nantes, il était loin d'avoir le « chic » des Bordelais ; mais, par contre, il était sensiblement meilleur marcheur que les navires sortis des chantiers de la Gironde.Le capitaine Dubois-Violette qui le commanda, et en était l'armateur avec Dobrée, fut le premier capitaine européen qui pénétra dans le port de Canton quand il fut ouvert de nouveau aux Européens ; ce fut également ce même capitaine qui rapporta en Europe les premières mandarines (3).__________________________________________________________________________________(1) Relation officielle de ce qui s'est passé à l’occasion du séjour de S. A. R. Monseigneur le Duc d'Angoulême dans la ville de Nantes, les 3,4 et 5 novembre 1817.(2) Journal de Nantes et de la Loire-Inférieure, n° du 20 juin 1818.(3) Communiqué par M. François Josso, petit-neveu du capitaine Dubois-Violette.

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jeudi, 01 mai 2008 | Lien permanent

Chronique Portuaire de Nantes LXXXII

Du Commencement du XIXe Siècle à 1830
1801.— JÉRÔME BONAPARTE À NANTES.En 1801, Jérôme Bonaparte vint à Nantes et assista au lancement de l’Épervier, construit aux chantiers de Basse-Indre (1).II commanda d'ailleurs, en qualité de lieutenant, ce bel aviso qui fut d'abord placé sous les ordres du capitaine Halgan, plus tard vice-amiral (2).1802. — MOUVEMENT DU PORT DE NANTES AU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE.Depuis près de dix ans l'activité commerciale du port de Nantes était pour ainsi tombée à néant. Les troubles et discordes civiles, les guerres continuelles avec les puissances étrangères rendaient trop périlleuses les expéditions commerciales, et seuls les corsaires animaient encore les quais et le port qui sans eux eût été désert.La paix d'Arniens mit fin à cette stagnation, et le commerce de Nantes se réveilla enfin de sa longue torpeur. Il se chiffrait en 1802 par 2.128 navires jaugeant ensemble 95.887 tx.Ce tonnage se répartissait ainsi ;Long-cours............... 104 navires jaugeant 18.471 tx.Grand cabotage....... 136 » » 18.501 tx.Petit cabotage,........ 588 » » 43.915 tx.Commerce du sel...... 1.300 » » 15.000 tx.En dix ans, le tonnage de Nantes était descendu de 226.047 tx. à 95.887 tx. ; mais à partir de cette époque il se releva rapidement, puis décrut de nouveau vers le milieu du siècle dernier pour remonter encore cette fois d'une allure vertigineuse et d'un élan qui ne semble pas devoir se ralentir de sitôt (3)._____________________________________________________________________(1) LESCADIEU et LAURANT, Histoire de Nantes, t. I, p. 192.(2) S. DE LA NICOLLIÈRE-TEIJEIRO, Les Constructions Navales de Nantes. Emmanuel Halgan, né à Donges, le 31 décembre 1771, s'embarqua à treize ans. Il devint contre-amiral, puis vice-amiral, et mourut à Paris le 20 avril 1853, grand'croix de la Légion d'honneur, député du Morbihan et pair de France (Cf. DOMINIQUE CAILLÉ, La poésie à Nantes sous le second Empire, p. 85).(3) LE BEUF, Du Commerce de Nantes, p. 234.

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jeudi, 21 février 2008 | Lien permanent

2013 dans une bulle

 

L'habitude est de présenter — et/ou d'offrir — ses vœux pour l'an qui commence.
Vogue Ulysse, vent portant vers le ponant. Je n'offre que la bulle, parole blanchie d'Homère.

Que la lectrice, le lecteur, y glissent leurs rêves !

ulysse.jpg


Dernière vignette de la Bande dessinée ULYSSE de Homère, scénariste, Lob, adaptateur, Pichard, dessinateur, aux Éditions Jacques Glénat, 2ème trimestre 1981.

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mardi, 01 janvier 2013 | Lien permanent

Salut à Charette de la Contrie

François Athanase de Charette de la Contrie fut sans doute le seul révolté à tenter le dialogue avec les Républicains, lors de cette guerre civile "faussement" appelée guerre de vendée.
Salut à lui.

Il fut fusillé Place Viarme le 29 mars 1796.
Et qui, depuis le commencement de ce XXIe siècle, a décidé de supprimer la stèle qui commémorait cet acte ?

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jeudi, 28 mars 2024 | Lien permanent

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