samedi, 05 mars 2022
Marcel CONCHE s'en est allé
Pour quelques heures, je délaisse Marcel Proust et ses Jeunes Filles en fleurs, James Joyce et son Ulysse.
Quelques heures, peut-être même quelques jours, pour réouvrir les Fragments d'Héraclite que Conche traduisit, les Essais de Montaigne qu'il commenta...
Marcel Conche, ouvreur de ces chemins, qui m'écrivit lettre si chaleureuse en guise merci pour mon envoi de Passay, village de pêcheurs, me fut un très précieux guide
Voici ce qu'il publiait sur la quatrième de couverture de ses Fragments d'Héraclite, livre paru en juin 1986.
Qui est le “véritable" Héraclite ? La présente édition des Fragments de son œuvre perdue... vise à restituer autant que cela est possible la pensée même d'Héraclite, dans son unité et sa cohérence. Ce qui surgit ainsi des ruines du texte est une structure belle, un cosmos, une sorte de temple grec déployant son harmonie dans la durée. Chaque fragment apporte sa précision nécessaire ; chacun est complémentaire de tous les autres, même si quelques-uns, plus décisifs, jouent le rôle de pierres d'angle. De ce temple, profondément logique, émane un rayonnement, une sagesse, un appel, un espoir. De l'éternelle vérité, aucun philosophe fut-il dans une proximité plus grande ?
Avec Héraclite, dit Hégel, “ la terre est en vue".
12:11 Publié dans & Montaigne si proche, dans les pas d'Héraclite, les lectures | Lien permanent | Commentaires (0)
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