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vendredi, 15 février 2019

sur des variations de Jean Sébastien Bach et d'Anton Webern



Avant qu'il n'apparaisse en Pléiade, j'amasse l'œuvre complet en format poche de mon "conscrit", Philippe Sollers, lâchement exempté de guerre d'Algérie. Le dernier paru, c'est Beauté qui suit — à remarquer la brièveté de plus en plus fréquente des titres — L'éclaircie, Fugues, Médium, Mouvements, Complots, Beauté donc qui précède le Folio espéré en 2019, Centre.

Dans ce folio, il y accumule Pindare, Holderlin, Aliénor d'Aquitaine, Bach, Jean Genet, le Chevalier de la Barre qui mutile les crucifix. Et Rimbaud, inévitablement,— mais serait-ce pour une ultime fois ? — dont il cite "j'ai vu l'enfer des femmes là-bas" qui serait une des dernières formules d'une Une Saison en enfer. Je n'ai pas encore vérifié, mais ce faisant, je tombe, dans une quasi antépénultième phrase, sur cette assertion : « Je hais maintenant les élans mystiques et les bizarreries de style ».

Il se paume dans les constellations d'un ciel de printemps ; en deux pages, il doit énumérer toutes celles que nous offre en une carte céleste Stelvision, à l'heure précisée par lui-même, 21h30.
Il mentionne Paul de Tarse, l'épistolier fameux pour ses adresses aux Thessaloniciens et aux Corinthiens.

Et en basse continue depuis Pindare, les anciens Grecs, leurs dieux, leurs poètes, leurs philosophes, tel Empédocle à qui la déesse donne des yeux "infatigables".
Il écrit qu'il garde un secret sur la scène d'amour entre Athéna et Ulysse. C'est possible avec cet homme qui invente le verbe RÊVRER, rêver vrai. Il a lu Homère, le Chant VIII de l'Iliade et les versets 384-385* : avant de revêtir l'armure, Athéna laisse couler à terre sa robe. Un instant elle est Nue.

Le livre refermé, il suffit d'écouter Bach, Mozart, sa Sonate en la mineur K310 à moins que ce ne soit le 20e Concerto  en ré mineur, Anton Webern, ses Variations pour piano, op. 27.
Et de poursuivre le rêve vrai d'une Athéna Nue.

 

* le texte en grec ancien :

αὐτὰρ Ἀθηναίη κούρη Διὸς αἰγιόχοιο
πέπλον μὲν κατέχευεν ἑανὸν πατρὸς ἐπ᾽ οὔδει
ποικίλον

alors Athéna la fille de Zeus qui porte l'égide
sur le seuil de son père laissa couler
son somptueux péplum

Commentaires

Note republiée le 21 février après corrections des erreurs.
Pardon pour cette lecture erratique de l'Iliade. Rêver vrai n'est pas mince tâche !

Écrit par : Grapheus | jeudi, 21 février 2019

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