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vendredi, 10 octobre 2014

Dix ans

et depuis quelques mois, pas mal d'écrans vides quand on ouvre "grapheus tis" !

Eût-il fallu les meubler avec les hésitations du penser, les errances des lectures, le tohu bohu des contradictions qui jamais ne seront des contraires qui s'harmoniseraient d'héraclitéenne manière ?
Dix ans et cependant pas du tout l'intention de clore.


Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux

L'aphorisme de Char, affirmé le 10 octobre 2004 est toujours de saison. Sans doute me suis-je laissé submerger par les livres, les auteurs, leur imaginaire et le mien...

Ainsi depuis septembre après un séjour au pays de Jean Giono et de René Char et avant le recommencement de l'atelier de Grec ancien, l'invasion de l'Odyssée, de ses avatars, de ses traducteurs : le vieil Homère, qu'il ait, ou non, été aveugle, qu'il fût un, double ou multiple...


Le seul vraiment "nobélisable" si une vie antérieure était imaginable.

Ce 10 octobre 2004, j'avais salué Derrida et son interrogation : « Sommes-nous des Juifs ? Sommes-nous des Grecs ?» suivie de la réponse joycienne :« Jewgreek is Greekjew. Extremes meet” »

Que ce soit Joyce l'Irlandais qui énonce la réponse, me fait sans vergogne fabriquer un trépied qui est le mien :

GREC      JUIF
CELTE

Que les dix années à venir me soient fécondes !