jeudi, 15 avril 2010
nul lieu
Il y a un lieu dans le monde, à la limite du monde, où un mot n'est pas. Il n'est pas visible, il n'est pas prononcé, il n'est pas inscrit mais il fait écho. Quelque chose qui appelle dans les vents, quelque chose qui appelle dans les oiseaux. Quelque chose appelle dans tous les cris qui est beaucoup plus ancien que les mots, les verbes, les lexiques, les grammaires.
Pascal Quignard,
Lycophron et Zétès
lors d'une lecture de Zétès entre silence et obscur.
Pasacal Quignard ! J'ai dû le croiser à Ancenis au début de l'été 1968, entre la rue Barême, où je crois, habitaient ses deux tantes et l'Église dont il fut quelques mois l'organiste.
Nous revenions d'Algérie.
Et le nom de Quignard n'était alors — sans doute — que le nom de ces deux respectables vieilles dames de la petite bourgeoisie ancenienne.
11:39 Publié dans les lectures, quelquefois Quignard, "Poètes, vos papiers !" | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.