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vendredi, 18 décembre 2009

de menus bonheurs

Hier soir, nous sommes allés au Cinématographe — le Celtic de mes enfances buissonnières — voir La Comtesse aux pieds nus de Mankiewicz, un bonheur des années cinquante quand Ava Gardner troublait l'adolescence.


Eh bien, cinquante-cinq ans plus tard, c'est sans doute la déception du technicolor — pourquoi avoir rêvé Ava en noir et blanc ? — mais c'est surtout la profonde fascination pour un homme en trench-coat sous la pluie, à l'écart, un homme qui, une fois, deux fois, plus peut-être, a, dans ce film, l'un parmi les plus beaux gestes qu'un homme peut avoir à l'égard d'une femme : poser doucement ses deux mains sur les épaules de l'amie.

Cet homme : Humphrey Bogart.

 

Et ce matin, dans le panier du marché, je rapporte, entre la botte de choux-verts, la betterave rouge et la mâche, une poignée de Deglet-Nour. La vraie, l'unique, la datte des Zibans. Moelleux et fondant doigt de lumière.

Entre Star Melouk et Sidi Barkat, Biskra ma si douce !

Quand nous enserre, ici, un froid polaire.

Branchette.jpg

Le solstice sera-t-il donc ensoleilé ?


Commentaires

On trouve aujourd'hui un peu partout — et jusqu'au fond de nos campagnes du Centre — ces fruits exotiques qui, pour les plus paysans d'entre nous, ne furent longtemps que des noms glanés dans les livres. Mangues, goyaves, grenades s'achètent au supermarché du coin. Mais ces fruits-là n'auront jamais, pour moi, la saveur nostalgique de ceux de notre enfance : pêches de vigne, grosses prunes blondes, griottes aigrelettes... Ces dattes, succulentes et douces comme le miel, il est vrai, ne vous paraissent-elles pas meilleures encore d'être, pour vous, comme telle petite madeleine, associées au souvenir des jours perdus ?

Écrit par : C.C. | vendredi, 18 décembre 2009

Cent cinquante ans plutôt, j'aurais été un incorrigible orientaliste.

Écrit par : grapheus tis | samedi, 19 décembre 2009

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