lundi, 24 août 2009
reprise
« Aujourd'hui, je traverse la mer », a-t-il écrit.
« Hier, j'allais en mer. Demain, j'irai en mer. », écrirais-je !
Je ne traverse point, c'est dire que je ne vais nulle part. Il y eut, cet été, de tels moments vers nul lieu. Et j'y étais bien !
Dure, cete reprise. Quasi comme pour une rentrée. Pour rompre le silence du blogue, j'ai dû aller quêter chez les amis. M'y ont bien aider le tiers livre et les "cornettes et sonneries" d'un certain C.C.
Tout en décousu, comme furent les navigations hebdomadaires toutes en points de suspension, furent ainsi les lectures, espacées par ces longues longues rêveries sur mer calme et brises si ténues.
Beaucoup d'ennui avec Notre besoin de Rimbaud de Bonnefoy : je peine à donner une suite à ma note du 9 juillet.
Un bel et sourd étonnement avec L'archéologue de Philippe Beaussant. Sourd comme une source : 145 pages au bord de la mort qui s'avance entre désert et jungle. « Le sens de la vie, la musique, le voyage, l'enracinement, la mort. » me disait le feuillet glissé entre les pages par celle qui m'a offert ce bouquin comme un troc contre Deuil de Barthes. Dès les premières pages :
Je comptais les secondes avec mon sang.
Et puis au hasard des bouquineries qui deviennent une coutume estivale sur les quais des ports bretons, le retour d'un passé qui me reste en travers de la gorge depuis plus de quarante ans : La Fronde des généraux* de Jacques Fauvet et Jean Planchais ; c'est écrit "à chaud" six mois à peine après ces deux jours d'avril 61 qui ébranlèrent la république. Cest un travail propre de journalistes ; ce n'est pas encore de l'histoire. Ça peine à le devenir, d'ailleurs.
Des généraux, des colonels, un Général, d'autres généraux, quelques capitaines et deux ou trois ministres ! Et, cités comme pour mémoire, ceux qu'on appelait alors les "Appelés" ! Et on ne parle de "nous" qu'à travers les transistors. Pourtant, nous n'avons pas attendu d'ordre. De quiconque !
J'en écrirai de ce temps-là.
C'est la première fois que le jardin ne souffre point des absences du vieux marin. Les Noires de Crimée, les Cœurs de bœuf et autres Cornus des Andes mûrissent avec lenteur. Cest décidé, je m'inscris à l'Atelier du goût que propose Le Lieu Unique en octobre sur les variétés anciennes de tomates.
Mieux vaut parler de tomates que de guerre. Bien que...? Sur tomates et guerre, certain président du Conseil en février 56...
Décidément, mieux vaut encore aller en mer.
* La Fronde des généraux, Jacques Fauvet & Jean Planchais, Coll. Notre temps, Arthaud, octobre 1961.
18:50 Publié dans Les blogues | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Les photos sont très fraîches, elles sont de vous ?
(J'aime beaucoup aussi les cornettes et sonneries !)
Écrit par : Corynne | mardi, 25 août 2009
les "cornettes et sonneries" sont empruntées à C.C.
Les images sont de ma compagne et de nave et de vie.
Écrit par : grapheus tis | mardi, 25 août 2009
Quel est ce murmure qui jaillit des flots? Est-ce Dahut en un quelconque endroit de Gavrinis!
Belle est la mer quand elle fredonne ainsi!...
Écrit par : Hemon André | mardi, 25 août 2009
La barre d'Étel ?
Écrit par : La Fanchon | vendredi, 28 août 2009
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