vendredi, 10 avril 2009
à fleur de peau
Depuis plus d'un mois, il y avait à l'Espace Cosmopolis, qui jouxte le Théâtre Graslin, une exposition sur le Rwanda avec des œuvres très fortes de Bruce Clarke ; ce plasticien sud-africain part de fragments déchirés, de papiers divers, de journaux, d’affiches, qu'il travaille, triture, imprègne de couleurs les traces photographiques et les typo. « Mots et couleurs, mots et images s’intègrent alors et se recomposent sur la toile.»
De plus en plus, il m'arrive d'avoir l'émotion à fleur de peau : les insomnies ou l'adolescence du « grand âge » ?
... Par exemple, le moment de l'après-midi d'hier, quand, encerclé(e)s par ces tableaux de Clarke, l'amie que j'accompagne dans la visite de cette exposition, évoque les violeurs comme les tueurs.
Je n'ai pas tué, jamais violé.
Face à la VIOLENCE, le dégoût est incoercible.
Et pourtant je sais parfois ne pas être et tendre et doux !
Mais face à ces images et par les mots de cette amie, renvoyé à ces quelques moments trop réels où il fallut opposer à l'horrible qui pouvait ou allait survenir, la fermeté paisible — je ne suis ni courageux, ni encore moins héroïque; simplement il le fallait ! — l'émotion m'a poigné.
La main de l'amie sur mon bras m'a relié, je n'étais plus seul dans mes larmes !
16:52 Publié dans les autres... arts, les civiques, Les graves | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.