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samedi, 06 décembre 2008

pour saluer Théo Lésoualc'h

Il est des "commentaires" que parfois on ne souhaiterait pas recevoir si tôt et qui dans le moment même vous convainquent de l'intérêt de cette Toile et de son tissage de vie et de mort.

J'ai très bien connu Théo... Ma famille de coeur.
Théo a été incinéré mercredi 03/12/2008.
Beaucoup de peine et la perte d'un GRAND homme
Écrit par : POMPIDOU | vendredi, 05 décembre 2008

Le mime vagabond est mort.

Lesoualc'h.jpg

Je l'avais rencontré à l'automne 72, grâce à l'amitié de Marcel Dortort, le musicien. La vie vite, son premier livre, avait zébré l'année littéraire de son écriture toute en fulgurances, en percussions.
Avec Kérouac, il partageait la celtitude et la route. Il importait dans la langue française les cadences syncopées, surgies des cu-up, de la Beat Generation.
Ses Phosphènes, parus la même année, m'avaient un peu aveuglé et Marayat, dans sa fête charnelle, transcendait hautement l'érotique post-soixante-huitarde du film à succès "Emmanuelle" dont Emmanuelle Arsan, qui inspira le scénario, n'était autre que celle qui avait été, quelques années plus tôt, le sexe-femme flamboyant au creux de Marayat.

Je perdis la trace et de l'auteur et de l'homme. La banalité d'une rentrée littéraire, en 2006, me fit réouvrir La Vie Vite et je publiai à cette occasion deux notes sur ce blogue.
Des textes pouvaient être retrouvés en manipulant les "ascenceurs" dans la revue Blockhaus.
Je découvre cet aujourd'hui que dans les années 80, il publia encore deux livres :
La Porte de papier qui semble creuser la thématique de Marayat et L'Homme clandestin qui marquerait un retour à une Bretagne fantastique de l'enfance.

Je m'en vais lire L'homme clandestin et me remémorer la longue soirée d'échange, dans mon petit appartement angoumoisin, sur l'écriture et la nécessité d'une absolue solitude en l'attente du train qui ramènerait Théo à la quasi ruine de son mâs ardéchois.

Salut, l'Artiste !



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